Quand nécessité fait loi … mais quelle loi ?

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Depuis le début de la guerre Russo/Ukrainienne ce sont plus de 16 000 réfugiés qui ont été accueillis en Région Sud paca ; État, Région, Départements, Communes, Particuliers se sont mobilisés et on ne peut que se réjouir de voir que quand il le faut et que le sujet fait quasi consensus la France sait se mobiliser.

On a su mobiliser des logements vacants et autres accueils, dont on disait jusqu’à présent ne pouvoir les mettre à disposition des plus précaires, des bateaux aussi en rade de Marseille.

D’aucuns s’étonnent du différentiel de traitement entre les populations ukrainiennes en précarité et les « autres » tout aussi en précarité … sans opposer les précaires entre eux, mais simplement constater.

On découvre ainsi l’apparition de projets qui portées par des associations ne se concrétisaient pas faute disait -on de non adéquation avec des usages, des lois, des codes et règlementations … et qui sont désormais initiées par les services de l’État avec les communes en relai.

Il en est ainsi d’un dossier rapporté par la presse locale varoise concernant la réalisation d’un accueil pour les réfugiés ukrainiens à Draguignan consistant en habitat à base de conteneurs maritimes, avec mise à disposition d’un terrain … comme quoi !

Il est évident et nous ne saurions les blâmer, que ces institutions soudain généreuses et accueillantes ont pris le parti de s’engager autant auprès des Ukrainiens que parce qu’elles envisagent que leur installation en France sera temporaire.

De ceci on pourrait penser que « quand on veut, on peut ! Mais le veut-on toujours ?

Si nos voisins en particulier hollandais pratiquent ces réalisations à grande échelle depuis fort longtemps, qu’en France quelques réalisations existent ponctuellement, le chemin est encore long pour faire admettre la pratique dans notre pays qui ne connaît souvent administrativement que « la maison de maçon ».

Depuis plus de 20 ans, d’autres citoyens européens ayant opté pour notre pays pour diverses raisons, sont sinon pourchassés, du moins vivement encouragés à ne pas penser en la pérennité de leur choix.

Nous pensons bien sur aux populations Roms qu’elles soient Roumaines, ou d’autres pays de la communauté européenne, dont la seule possibilité est le squat de friches industrielles, de terrains, d’immeubles abandonnés et pour laquelle ils sont exposés à la vindicte populaire et à « l’extrême vigilance » des autorités qui les oblige à l’errance permanente empêchant ou limitant toute possibilité d’une véritable intégration souhaitée et recherchée.

À quel titre ces populations ne pourraient -elles bénéficier d’un même traitement humain?

Où commence la discrimination d’État ?

Jean-Paul Jambon
Citoyen dont l’avis n’engage que lui

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