À Solliès-Ville, le logement social n’est pas le bienvenu

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Il y a quelques jours la gazette départementale relatait les décisions du conseil municipal de Solliès-Ville relative a un refus de répondre à une demande de la CCVG (communauté de commune du Val Gapeau) dont Solliès-Ville est membre avec La Farlède, Solliès-Pont, Solliès-Toucas, Belgentier, d’affecter 4 parcelles de terrain afin d’y réaliser des logements dont sociaux… pardon, à vocation sociale dixit le journaliste !

Refus de la commune sous divers prétextes qu’il ne nous appartient pas d’analyser ici… sans doute tout à fait justifiés. Tout à fait ?

Le fond de l’argumentation : Limiter le développement urbain pour permettre de préserver l’environnement naturel ; Qui pourrait s’offusquer ?

Examinons la situation de la CCVG en matière de logement social ; 3 des communes (La Farlède, Solliès -Toucas, Solliès-Pont) sont assujetties à la loi ex SRU (désormais 3DS).

Pour un parc total de 1200 logements sociaux, la Farlède en dispose 30% , Solliès-Pont 60%, Solliès Toucas 6%, Belgentier 2% , de même que Solliès -Ville 2% (soit 24 logements sociaux).

À la fin 2022 pour CCVG il y avait 1100 demandes actives.
Avec un taux de rotation de 6% et une vacance quasi nulle de 1,2%,  l’extrême tension règne avec pour seule possibilité afin de répondre à la demande, la construction. Certes Solliès -Ville n’est pas assujettie au quota de logements sociaux. car ayant moins de 3500 habitants…sauf que ;

En prenant exemple sur l’expérience d’une commune voisine en l’occurrence Rocbaron, laquelle s’est retrouvée assujettie à la loi alors que 0 % de logements sociaux n’avaient été réalisés depuis 2000 … avec le même Maire, lequel prétextait aussi la protection de son environnement et son refus de voir arriver des « gens d’ailleurs ». Mais au delà de la contrainte de la loi, il s’est retrouvé devant une demande forte de ses administrés, lesquels voyaient partir leurs enfants ne pouvant se loger sur place.

Lors d’une réunion récente à la CCVG, le Maire de La Farlède a fait un constat… constat généralisé pour qui veut bien se renseigner, à savoir qu’environ 80% des attributions de logements sociaux l’étaient pour des demandeurs de la commune ou de la CCVG, les 20% restant à disposition du contingent préfecture pouvant l’être pour des fonctionnaires, des travailleurs essentiels…

Au-delà de l’anecdote on ne manquera pas de souligner que ce positionnement de Solliès-Ville est un refus de participer à la solidarité, tout en ayant, dans le même conseil… il faut quand même oser, une demande de financements par la CCVG de travaux pour la commune.

Et puis si la loi s’applique aux communes de plus de 3500 habitants rien n’interdit à celles de moins de 3500 de construire des logements sociaux au moins pour sa propre population…non ?

Alors pourquoi seules les 3 communes assujetties devraient être plus solidaires vis-à-vis d’une commune déficiente ?

Et si les communes disposant de logements sociaux refusaient de loger les demandeurs de Solliès-Ville !!!

Jean-Paul Jambon

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