Paille, poutre et covid 19

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 Depuis 48 heures c’est haro vengeur sur ces allemands qui avaient tout fait bien et qui sont confrontés à plusieurs foyers.

Les responsables ? les ouvriers contaminés du plus grand abattoir … Ah oui, ils sont étrangers et ce vilain employeur les logeait dans des logements insalubres ou règne la promiscuité.

Ah bon ? mais que ne s’étonne t-on  de ce qui se passe dans l’agriculture des Bouches du Rhône et du Gard où plusieurs foyers ont été détectés, et des employeurs traduits devant la justice.

Là encore des travailleurs étrangers venus d’Espagne et d’Afrique du nord sous le couvert d’une entreprise de main d’œuvre espagnole bien connu des maraichers et arboriculteurs de la région faisant appel à cette main d’œuvre « détachée » laquelle est logée dans des conditions indignes et si certains sont contaminés on les rapatrie plus ou moins clandestinement.

Il se dit que certains de ces employeurs utilisateurs de cette main d’œuvre à bas coûts taillable et corvéable locaux seraient proches d’un syndicat agricole , ou d’une mutuelle sociale toute autant agricole.

Et que dire de certaines de ces femmes employées livrées à la violence sexuelle de certains et condamnées au silence sous peine d’être renvoyées au pays ?

Ah oui, mais ces ouvriers récoltent des produits locaux de proximité et très souvent bio, alors tout va bien , consommez local qu’ils disent !

Pas besoin de faire appel à notre histoire pour trouver des situations d’esclavage moderne … mais qui s’en émeut ?

Jean-Paul Jambon

 

crédit photo : lesoleil.com

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