L’hôpital Sainte-Musse mise sur le partenariat

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Depuis plusieurs mois, le CHITS oriente sa politique en faveur de l’innovation dans le cadre d’un partenariat renforcé : avec l’hôpital militaire Sainte-Anne, avec d’autres hôpitaux publics du département, mais aussi avec les médecins libéraux. Une évolution ambitieuse et qui demande beaucoup de pédagogie, mais qui reste, avant tout, au service du patient.

IMG_1615 - copieLe 10 juin 2016, la plate-forme chirurgicale robotisée Da Vinci a été officiellement inaugurée au CHITS et présentée à tous les personnels et leur famille. Un « robot » qui ne remplace pas le chirurgien, mais lui permet d’opérer avec une précision optimale, grâce à une vision tridimensionnelle et agrandie, sans tremblements. Pour M. Thibaud Arnauld des Lions, directeur adjoint du CHITS, « cette technique dite « mini-invasive » améliore la prise en charge du patient, et les conditions d’interventions du chirurgien. » Mais avant de déployer cette nouvelle technique, il aura fallu 18 mois de préparation et de négociations avec des partenaires indispensables, et une réorganisation des services. « La formation des personnels – et pas seulement des chirurgiens- l’organisation du bloc opératoire, demandent du temps et de la pédagogie… Aujourd’hui, si la chirurgie urologique est la première à déployer cette nouvelle technologie, de nombreuses spécialités vont en bénéficier : ORL, chirurgie thoracique, gynécologique, digestive… »

L’investissement s’élève à 1,6 millions d’euros avec la participation de la Ligue contre le Cancer et du Service de Santé des Armées. «  L’hôpital militaire Ste Anne est le partenaire qui utilise cette plate-forme, une semaine sur deux. La formation de chaque chirurgien demande six mois au minimum, et les premières interventions se font en présence d’un chirurgien senior rompu à cette technique », précise encore M. Arnauld des Lions. Actuellement, en France, sept hôpitaux généraux, seulement, sont équipés de cette plate-forme chirurgicale robotisée.

Partenariat public-privé
IMG_1745 - copieMais l’innovation ne s’arrête pas à cet équipement de haute technologie : un nouvel appareil IRM à visée ostéo-articulaire est également en fonction, dans le cadre d’un partenariat public-privé. « Un groupement d’intérêt économique (GIE) utilise l’appareil à part égale : l’hôpital public et les radiologues libéraux. Plutôt que nous concurrencer, nous avons pris le parti de travailler ensemble, » souligne M. Thibaud Arnauld des Lions, « ce qui permet de réduire les attentes pour les examens. »
C’est dans ce même esprit de partenariat, que la direction de l’hôpital de Sainte-Musse a décidé de renouveler un Scanner l’an prochain, en s’associant à d’autres établissements de la région : « au total, pour la location de six Scanners, nous avons généré une économie de 350 000 euros, par équipement, grâce à cette opération globalisée ! »
Enfin, parmi les équipements innovants, il faut souligner l’intérêt des ventilateurs automatisés, en réanimation, et l’arrivée de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive en psychiatrie. Il s’agit d’une technique appliquée en ambulatoire, qui utilise un champ magnétique appliqué sur le cortex, à l’aide d’une bobine. Elle s’adresse à des patients en échec après la prise d’antidépresseurs, mais tout le monde n’y est pas sensible. Certains hôpitaux en France ont un recul de plusieurs années et soulignent que « parmi les personnes traitées, 40 % voient leurs symptômes disparaître. »

A noter : des fibroscopes à usage unique en réanimation assurent une plus grande sécurité sanitaire des endoscopies bronchiques.

N.F

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