La Santé, cette grande absente pour 2022 !

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Dr Vincent Carret

La Santé et le sanitaire pèsent lourdement aujourd’hui dans les esprits de tous.

La Santé est la grande leçon de société à retenir par nos gouvernants ! en vain…

Par « peur panique » de nos gouvernants elle n’est pas inscrite dans leurs priorités du moment.

Tout le monde s’en étonne ! La Santé, pourtant enjeu majeur de société est la grande absente des programmes des potentiels candidats aux élections de 2022 !

Plus personne ne comprend ces gouvernants et leurs ambitions. Ils veulent se présenter devant la nation dans un appel difficile et de plus en plus compliqué à la confiance des citoyens et semblent fuir une des priorités révélée au grand jour depuis plusieurs mois de crise sanitaire.

Ce renoncement devant une évidence pour tous est curieux voire suspect !
Absente des pseudo programmes d’Eric ZEMMOUR lors de son meeting inaugural à Toulon, absente des premiers débats de la primaire des candidats LR ( dont un ancien Ministre de la Santé ), absente de l’allocution du Président de la République, la Santé fait peur !

Elle fait peur et tous essaient de l’éviter, de la repousser sous le tapis encore plus loin …

Les faits et le principe de réalités sont têtus.
À ceux qui ne comprendraient pas la légitimité de cette peur et le pourquoi  de cette fuite devant l’évidence et le bon sens commun qui animent  tout un chacun, les Journalistes du Monde, Gérard DAVET et Fabrice LHOMME dans « Le traitre et le néant » aux éditions Fayard, livre bilan d’un quinquennat agité, apportent des explications sur ce climat pesant de peur sanitaire qui tétanise le politique.

Combien d’années de politiques de santé sont aujourd’hui à assumer devant la nation au vu du constat de rupture actuelle ?

Les bonnes pages de DAVET et LHOMME nous guident sur cette peur panique de la santé et du sanitaire de nos dirigeants « La faute », thème du chapitre 19 résume un tel bilan. À travers la voix du Professeur Karine LACOMBE en première ligne du Covid-19 ,  tous nos gouvernants sont interpelés : « Je pense qu’on a sacrifié 400 morts par jour » , William DAB ancien Directeur Général de la Santé de 2003 à 2005 , confirme « un crash d’Airbus et 400 morts tous les jours ».

Ces deux référents du monde de la Santé en France  ont été entendus par les magistrats de la CJR ( Cours de Justice de la République ). Les témoignages, les documents, les rapports qui alourdissent chaque jour le dossier d’instruction de 60 tomes confirment la saisine du chef d’ « Abstention volontaire de combattre un sinistre » le 7 juillet 2020, le 10 Septembre 2021 la mise en examen d’Agnès BUZYN Ministre de la Santé pour le chef de « Mise en danger de la vie d’autrui »

Les Magistrats de la CJR n’en croient pas leurs yeux , écrivent les journalistes.
Leur longue enquête de mai 2020 en cinq volets du Monde qui a provoqué la colère de l’exécutif actant « le désarmement progressif du pays », «les responsabilités des politiques», « la gestion calamiteuse des stocks et l’absence d’anticipation », est versée à la procédure. Les juges ne s’attendaient pas au vu de toutes ces preuves collectées à un tel niveau d’incurie dans la gestion de la crise sanitaire du pays.

Clair, Tranchant, Atterrant !
Les 115 000 morts du Covid-19 et ceux non encore comptabilisés resteront à jamais marqués dans l’esprit des familles et des soignants de France. Les magistrats de la CJR, eux, refusent de s’y faire et refusent comme les plus lucides et éclairés des Français tout fatalisme et toute tentative désespérée allant dans ce sens. Ils sont très accusateurs.

« Ce genre de boulet judiciaire sera longtemps trainé comme une marque d’infamie »
Les rapports de l’Assemblée Nationale du 2 Décembre 2020 et la deuxième salve du Sénat une semaine plus tard actant « le défaut de préparation », « le défaut de stratégie », « le défaut de vérité et de communication » révèlent selon les Sénateurs « un fiasco », « le déni et la tentative de minimiser la responsabilité des pouvoirs publics en présentant une version déformée de la chronologie des faits ».

Cette peur de la Santé (et des responsabilités à assumer) à travers la crise sanitaire du Covid-19 et ses révélations qui intéressent au plus haut point les magistrats de la CJR, va jusqu’à interpeller un ancien Président de la République, Nicolas SARKOZY : « Et moi quand j’étais au pouvoir, il y avait combien de masques ? « s’est il inquiété : 1,7 milliards en stock en 2009, contre 97 millions en 2017. »

Cette peur de nos gouvernants et potentiels candidats aux responsabilités les plus hautes du pays interpelle et interroge autour de nous !

À l’image du baromètre de confiance annuel des populations publié chaque année par le Cevipof, la Santé et l’hôpital restent plébiscités par plus de 80 % de la Nation là où les gouvernants qui envisagent de se présenter devant eux ne le sont qu’à 20% !

La Santé fait peur tant son bilan et l’évolution de ses politiques de santé voulues et imposées au pays sont devenues terribles à assumer.

Au-delà du Covid et des plans COM qui voudraient imposer la « fatalité » en irresponsabilité et  qui sont devenus inaudibles, il en va du quotidien du système de santé et des craintes de chaos à venir.

La fermeture de services de soins par faute de soignants, la fermeture de services d’Urgences et de SMUR sur nos territoires, dont en celui de Draguignan chez nous dans le VAR la nuit et qui n’est qu’un début au vu de la fragilité extrême de l’ensemble des équipes, mais surtout la perte d’attractivité et le renoncement jamais observés à ce stade ultime de rupture de notre système, risquent de peser lourdement dans les programmes de tous les candidats pour 2022.

Nul ne peut imaginer que les soignants et la Santé ne puissent être absents des débats à venir. Ils seront des témoins et des acteurs majeurs face à l’ensemble des candidats pour 2022.

Tout comme la CJR et ses magistrats, les soignants de France et les familles des 115 000 morts, observeront sérieusement les choix de société qui seront faits par chacun des postulants et pèseront lourdement sur les échéances à venir.
Dans un souci de choix et votes éclairés à venir pour la Santé et les priorités de société que beaucoup découvriront à travers le livre de DAVET et LHOMME,  il appartient à chacun de ne plus confier aveuglément l’avenir à des postulants qui ne pourraient en garantir le mérite.

Dans l’attente URGENTE des programmes « SANTÉ » et du courage attendu par tous au vu des enjeux de société qui pèsent sur le pays.

Dr Vincent CARRET
AMUF

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