Alors que les victimes des inondations survenues dans les Alpes Maritimes font le deuil de parents, d’amis, de vies englouties, un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) vient nous rappeler que la fatalité n’est pas toujours seule en cause.
On se souvient que durant l’automne 2014 on avait compté 14 épisodes d’inondation en 2 mois 1/2. Dans le Sud-est ils ont causé 17 morts dont 5 à La Londe des Maures où les inondations ont eu des conséquences tragiques. Un récent rapport définitif de la CRC stigmatise les élus de cette commune en mentionnant notamment : « l’extension de l’urbanisation dans une zone mitoyenne de la rivière du Maravenne soumise au risque d’inondations, a été planifiée en toute connaissance de cause et non par erreur » puisque certains propriétaires en ont tiré un « avantage direct ».
Pourtant des spécialistes avaient alerté les autorités compétentes. Une carte des zones inondables existe et met l’accent sur d’autres communes varoises menacées. Comme nous le confiait un hydrologue, il faudrait un rempart aussi haut que la muraille de Chine pour nous protéger efficacement. Particulièrement dans ces zones d’estuaires qui ont été imperméabilisées du fait du bétonnage intensif et de la déforestation. Les maires ont une responsabilité évidente, difficile à faire appliquer. Mais l’eau retrouve toujours ses droits et balaye tragiquement les audaces des hommes !
José Lenzini
