« Non, les APL ne font pas encore l’objet d’une baisse, elle ne sont simplement pas augmentées », nous rétorque le ministre Mezard … Certes, mais on peut quand même souligner que quand l’inflation est à 1,5% et qu’une prestation n’est pas réévaluée c’est bien, ne lui en déplaise, une baisse de fait de prestations de 1,5% pour pouvoir faire face au paiement du loyer.
Il en est de même pour le maintien du niveau des économies « placées » sur le livret A , dont le taux maintenu à 0,75 % génère bien une diminution de valeur .
Fin du fin, la nationalisation de la Française des jeux; la grande majorité des joueurs est issue des classes dites populaires à qui l’on fait miroiter des possibilités de gains permettant de s’extraire de sa condition de précarité économique en affectant une partie de son pouvoir d’achat ou de ses économies à un très hypothétique espoir de gains… mais jusqu’à présent l’État était de fait le grand gagnant et les fonds ainsi récupérés retournaient dans la caisse commune, donc un moindre mal … Si l’on veut!
Avec la privatisation, qui va acquérir des actions ? bien évidemment ceux qui en ont les moyens;et d’où tireront –ils les dividendes de leur placement ? Des économies des moins favorisés qu’eux (retraités, travailleurs à faibles ressources, …) bien naïfs pour jouer et encore croire aux appels des sirènes de la chance .
Non content de diminuer de fait les prestations, de ne pas indexer le smic et les salaires sur l’inflation, c’est aux économies et au pouvoir d’achat que l’on s’en prend, en oubliant que ce qui va dans les caisses de la Française des jeux et de ses actionnaires n’ira pas pour développer la consommation…
Comment prendre aux pauvres pour donner aux riches sans retour pour la collectivité … CQFD!
Jean-Paul Jambon