Mercredi dernier, pour expliquer sa décision de renoncer à réviser la Constitution pour y inscrire l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs d’acte terroriste, le président de la République, François Hollande, a voulu faire porter la responsabilité à la droite dans ce qui peut être considéré comme un fiasco :
« Je constate qu’une partie de l’opposition est hostile à toute révision constitutionnelle ; qu’elle porte sur l’état d’urgence ou même l’indépendance de la magistrature. Je déplore profondément cette attitude, car nous devons tout faire dans les circonstances que nous connaissons pour limiter les divisions et écarter les surenchères. »
Une charge relayée par une partie de la gauche, réagissant au discours du chef de l’Etat. Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée, le premier ministre, Manuel Valls, a ainsi évoqué un « immense regret », accusant la droite sénatoriale d’avoir refusé un accord. « Nous avons raté cette réforme ».
Nous sommes donc allés à la rencontre du député du Var Philippe Vitel (Les Républicains) pour connaitre son point de vue sur cette nouvelle déconvenue qui aura divisé la gauche sans séduire la droite.