Tout craque , nos hôpitaux en tension , voire en rupture, et les déserts médicaux inquiètent les populations et nos territoires comme jamais !
Pour y faire face, encore un appel à la responsabilité des concitoyens et un curieux oubli !
« L’exemple vient d’en haut ! »
Alors « Montrez donc l’exemple, soyez responsables, ne vous cachez plus et ne vous protégez plus derrière nous ! »
Nous, nous avons pris les nôtres et permis à la France de « tenir debout » durant la Crise du Covid-19 comme depuis toujours en assumant en lieu et place de beaucoup les responsabilités que personne ne voulait assumer.
Nous avions le meilleur système de Santé au monde, symbole d’une grande nation ! il a été détruit.
Notre colère est immense envers celles et ceux qui en sont responsables, ils le savent, tous ! En appeler aujourd’hui à la responsabilité individuelle et collective en occultant celle de ceux qui gouvernent et pilotent depuis 30 ans nos politiques de Santé, ne passe plus ! Le devoir de responsabilités oblige en haut lieu !
Si le Président MACRON ne veut pas rentrer et rester dans l’histoire pour incarner, seul, l’effondrement et le déclassement de la France dans bien des domaines, en Santé surtout, il devra en appeler à la responsabilité et à la fuite en avant de ses prédécesseurs.
Où sont ils passés les « dé constructeurs et destructeurs » de l’Hôpital Public, de notre Santé, leurs 30 ans de réformes et d’austérité ?
les Jack RALITE , ( Ministre Communiste de 1981) de la diminution du numerus clausus du « diminuer l’offre pour diminuer la demande » et de la dotation globale de financement, Alain JUPPÉ et ses ARH ( ARS de ce jour ) pour restructurer les soins et faire des économies à travers un jacobinisme de proximité et ses « supers préfets de régions sanitaires » mis sous les feux des projecteurs et des critiques par tout le pays lors du Covid-19, Martine AUBRY et ses 35 heures à l’hôpital sans ressources supplémentaires, la T2A (La tarification à l’activité)de 2004 ou « hôpital entreprise production de soins », Xavier BERTRAND, Roselyne BACHELOT et sa loi HPST de « l’hôpital entreprise » du beau malade qui rapporte, Marisol TOURAINE, les mêmes sous les gouvernements SARKOZY et HOLLANDE, Agnès BUZYN, Olivier VÉRAN dans la poursuite de cette déconstruction sous le quinquennat MACRON …
Le résultat, le principe de réalités et les faits sont là sous nos yeux, Têtus !
Tous les mêmes, de « Gauche » comme de « Droite », à genoux et au service de la même politique Néolibérale, de la Mondialisation et de la marchandisation des soins et de la Santé rentable qui doit rapporter, rendront ils des comptes pour tout ce mal fait aux malades et aux Soignants de France et à l’effondrement de notre système de Santé?
La Gauche au service de la Mondialisation, de la finance et du Néo libéral et contre l’Humain ? Non plus une trahison mais « un véritable Séisme » dans l’esprit du plus grand nombre et des plus fragiles !
Qu’attendent-ils pour demander pardon et présenter leurs excuses à la nation comme a pu le faire Angela MERKEL devant son peuple pour avoir failli lors du Covid-19 en Allemagne ? Pourquoi autant de lâcheté et de soumission à des intérêts autres que ceux de l’Humain ?
Pourquoi avoir accepté de participer et de cautionner ces politiques de déconstruction de notre beau pays où tout semble s’écrouler sous nos pieds, jour après jour ? Les familles des 130 000 victimes du Covid-19 en France qui ne sont plus dupes de rien quant à la « fatalité » imposée en irresponsabilité attendent ces excuses et ce pardon ! Les Soignants de France aussi !
Nous ne voulons plus de ces députés « godillots », soumis, aux ordres des systèmes et appareils politiques pour plaire, qui votent contre l’intérêt général, contre les malades, contre les soignants et la Santé, contre l’hôpital public, «Responsables de rien et protégés de tout », beaucoup ont été à juste titre sanctionnés et dégagés par les Urnes, certes, mais le mal est fait !
La Santé sacrifiée, vendue et marchandisée, abandonnée aux lois du marché qui était une « folie » selon l’aveu du Président MACRON, est à l’origine certes du déclassement et de l’effondrement de notre système de Santé, des rupture de digues essentielles pour notre société mais surtout de drames humains irréparables, imputables au Covid ou pas et au quotidien partout sur nos territoires.
Comment en sommes nous arrivés là ? Classés au premier rang mondial de la santé en 2001 et déclassés au 18e rang aujourd’hui selon l’OMS avec nos déserts médicaux qui s’étendent partout ?
Comment la loi et nos élus législateurs ont-ils pu être les complices de tant d’années de faillites de pensées politiques en Santé pour notre pays ?
Comment a-t-on pu penser un hôpital public voulu à « flux tendu » sans capacité de réserve, un hôpital public du rendement et de l’économie, en pression et tension continue, c’est-à-dire en crise permanente, qui au final a fini par broyer tant de Soignants jusqu’à en perdre le sens de leur métier et qui pensent aujourd’hui abandonner pour sauver leur peau ? Hôpital public qu’il a fallu protéger du chaos en paralysant tout un pays !
Comment accepter aujourd’hui cette fuite en responsabilité de nos gouvernants à tous les niveaux et leur lâcheté pour ne rien assumer et continuer à se protéger derrière leurs soignants qui assument en leur place et le comble du cynisme en appeler aujourd’hui à la responsabilité individuelle et collective pour pallier à tant d’années d’irresponsabilités, leurs propres irresponsabilités ?
Combien se sont opposés, élevés et battus, exposés au fil du temps face aux dangers et aux conséquences des décisions et choix de société en matière de Santé dont ils vivaient au quotidien les effets pervers et dramatiques pour nos populations ?
Combien ont été sourds aux alertes de terrain qui depuis vingt cinq ans ne cessaient d’inonder les médias et l’opinion publique pour annoncer un désastre sanitaire ? Combien se sont tus ? Combien ont été les complices silencieux et aux ordres de cette « folie » ?
Combien d’esprits brillants, intelligents, subtils et remarquables, diplômés voire surdiplômés au sein de nos instances qui reconnaissaient et souffraient des politiques «d’injonctions contradictoires» permanentes, ont préféré se faire discrets et se mettre au service du silence et de ces politiques de « folie », sans ne jamais rien dire en dépit de ce qu’ils dénonçaient en huis clos et en comité restreint mais n’y parvenaient plus devant la collectivité et leur hiérarchie ?
Combien aujourd’hui au vu de la situation actuelle accepteraient de reconnaître ces erreurs, leurs erreurs et faire leur mea-culpa devant nos concitoyens pour y avoir participé sans ne jamais réagir ?
De ces valeurs perdues de courage, de vérité et de liberté pour se taire et faire taire, nous en sommes arrivés à cette période d’incertitudes et de grandes inquiétudes pour l’avenir. Un avenir qui selon le Président de la République est « le temps des crises qui durera ».
« Le Ministère des bras cassés » de Marc PAYET ( éditions Albin MICHEL) explique la faillite de notre Santé et une volonté de la fragiliser dans la lourdeur de son mille feuille administratif et technocratique pour en faire un « machin » ingouvernable et qui explique que la France en terme de mortalité du Covid n’a pas été bonne élève et fait partie du groupe des 33 pays les plus touchés. Cet ouvrage interroge, comment un état moderne comme la France a-t-il pu commettre autant d’erreurs et de renoncements ? Une faiblesse récurrente d’un ministère de la Santé « mal aimé » et donc souvent à la « ramasse » et où tout est fait pour qu’il y reste.
Pour l’heure aucun programme politique ne semble avoir pris la mesure de l’effondrement sauf à devoir réagir dans la panique générale et l’affichage de « missions flash » ou comment continuer à courir en permanence derrière les trains qui sont partis ?
L’hôpital comme l’école sont des institutions de la République en ce sens qu’elles assurent la protection et l’émancipation des citoyens. Leur déconstruction voulue et pensée s’inscrit dans un affaiblissement par privation de moyens et de ressources, ressources détournées vers la libre circulation des capitaux et l’optimisation fiscale d’une minorité.
Dans une société « Mondialisée » profondément soumise au néolibéralisme et à l’individualisme, désarmée moralement intellectuellement et devenue utilitariste, les métiers convoquant une part du don de soi, d’abnégation semblent hors du temps. Ils « ne rapportent rien » tous ces gens qui se crèvent pour autrui, alors pourquoi les payer ? Ils coûtent au contraire !
Notre Santé , nos Soignants , notre Hôpital Public étaient une richesse et un exemple de protection de nos populations enviés à travers le monde , ils en ont fait un fardeau et une proie à piller !
Ce sentiment général partagé par tous les Soignants de France ne pèse pas grand-chose dans les couloirs de Bercy lors des arbitrages budgétaires cruciaux. Et pourtant la crise du Covid-19 qui annonce ce monde de crises à venir nous impose de retenir les leçons de cet ouragan sans fin et de renforcer notre armée sanitaire … dans notre intérêts à tous. Il est devenu urgent de financer la Santé publique au même niveau que nos chars et nos sous marins écrit Marc PAYET.
De cette période particulière subsiste un espoir, celui de la fin d’un cycle et d’une période révolue où un devoir de prise de conscience générale s’impose. Une page se tourne. Comment ne pas s’étonner devant le discours d’investiture de la Première Ministre madame Élisabeth BORNE du mois de Mai 2022. « Je m’inscris dans ma fonction dans un devoir de vérité, je ne vous mentirai jamais !» Dont acte !
Quelle autre solution pour l’avenir que de suivre et de répondre à ce devoir d’exemplarité et de vérité ?
Ne plus mentir, ne plus se mentir, ne plus nous mentir .
À ce titre , rendre nos élus législateurs exemplaires et enfin RESPONSABLES de leurs votes devant leurs concitoyens électeurs en rupture de confiance pour pouvoir un jour retrouver le sens des Urnes et de la démocratie, là sera enfin une responsabilité collective et partagée, comprise et admise par tous.
Responsabilité individuelle et collective et surtout politique ou comment ne plus promettre et s’engager devant ses électeurs et ne plus les trahir ?
La Santé : un véritable Chantier à venir ? Certes ! mais avant tout et surtout un vrai chantier démocratique et de responsabilité politique non assumée à ce jour !
La CJR ( Cour de Justice de la République) peut-elle se satisfaire devant l’opinion publique à témoin de la seule mise en examen et responsabilité de l’ex Ministre de la Santé, Agnès BUZYN, pour seule et unique fusible, pour protéger tous les autres ?
De ce devoir de responsabilité demandée et exigée en haut lieu incombe une question. Nos responsables politiques, assumeront-ils un jour leurs responsabilités et rendront-ils des comptes devant la nation ?
Dr Vincent CARRET
AMUF
