Des prisons ou des hôpitaux ?

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La situation de nos prisons et surtout celle des personnes incarcérées et des personnels pénitentiaires devrait nous amener à de meilleures réflexions et actions.

Environ 17 000 détenus (25% de la population carcérale) relèvent de fait de la psychiatrie plus ou moins lourde amenant les médecins et les autorités pénitentiaires à considérer que leur présence en prison n’est surtout pas la solution…..et pourtant rien n’est fait !

De nombreuses personnes issues de la rue et qui relèvent elles aussi de structures adaptées à leur état psychique sont aussi, faute d’autres possibilités, hébergées dans des centres d’accueil ou de réinsertion, laissant très souvent les travailleurs sociaux dans de grandes difficultés…..et pourtant rien n’est fait !

De plus en plus, on constate aussi que des personnes, voir des familles, habitant en logement social sont en grandes difficultés psychiques relevant de la psychiatrie (troubles au voisinage, logements dégradés, non paiement des loyers…) laissant les bailleurs et les diverses commissions de prévention impuissantes…et pourtant rien n’est fait !

Alors que l’on nous rebat les oreilles concernant le besoin de 20 000 places de prisons, et que l’on nous répète que la psychiatrie est la grande malade et oubliée des politiques publiques, ne devrait-on pas d’abord s’interroger et surtout agir vis-à-vis du vrai besoin, c’est-à-dire non pas la construction de prisons non adaptées à ces pathologies mais la construction d’hôpitaux ou de structures pouvant (devant) accueillir ces malades et laisser les prisons à leur destination originelle ?

 

Jean-Paul Jambon

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