COViD-19 : point sur la situation au CHITS

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Le Centre Hospitalier Intercommunal de Toulon La Seyne sur mer est engagé depuis plusieurs semaines maintenant dans la prise en charge des patients dans le cadre de l’épidémie de COViD 19.

Après plusieurs semaines de montée en charge du dispositif hospitalier, celui-ci est aujourd’hui stabilisé autour d’un « plateau », ce qui impose une réouverture progressive des capacités de soin non spécifiquement dédiées au COViD, tout en tenant compte de ce contexte et de l’impératif d’un réarmement rapide du dispositif si l’épidémie devait repartir.

Point sur la situation
Au 24 avril, l’hôpital Saine Musse accueille toujours 10 malades dans son service de réanimation, et 37 dans ses quatre unités dédiées (unité temporaire d’accueil, UTA) de Sainte Musse et un peu moins de 20 patients dans ses deux unités dédiées du site de Clemenceau (La Garde).

Le laboratoire de l’hôpital procède à l’analyse d’environ 400 échantillons par jour, pour moins de 10 cas confirmés, ces échantillons provenant toujours  des patients hospitalisés au CHITS, mais aussi de patients pris en charge par les établissements du Groupement hospitalier de territoire (GHT 83).

Les urgences de Sainte Musse reçoivent en moyenne ces derniers jours 90 passages (142 en moyenne annuelle 2019), dont une vingtaine dans la filière COViD (entre 2 et 5 cas confirmés quotidien via cette filière).

Le SAMU Centre 15 reçoit moins de 1000 appels quotidiens, dont une trentaine sont liés au COViD en moyenne ces derniers jours.
À ce jour, 46 patients COViD-19 sont décédés au CHITS.

Dernières évolutions
L’hôpital Sainte musse poursuit son travail d’adaptation en faisant évoluer son offre de soin avec deux préoccupations : permettre de répondre aux besoins de santé de la population et être en capacité de réarmer très rapidement ses capacités dédiées, notamment en soins critiques.

Concernant les soins critiques,le Dr Laurent Ducros, chef du pôle d’anesthésie-réanimation, coordonnateur des réanimations du Var, a organisé un secteur « COViD » de 20 lits, et un secteur « non-COViD » de 28 lits, auxquels s’ajoutent 4 lits « tampon ». Ce volume est calibré pour couvrir la reprise progressive et partielle de l’activité chirurgicale.

Le Bloc opératoire, qui a toujours fonctionné avec 4 salles (sur 14) pour couvrir les urgences vitales et les interventions ne pouvant être différées (notamment en cancérologie), va progressivement, à compter du 27 avril, ouvrir deux nouvelles salles pour prendre en charge les interventions ne pouvant plus être différées sans pertes de chance pour les patients, là encore, notamment en cancérologie mais pas uniquement. Un service polyvalent de chirurgie va également rouvrir dans ce cadre, d’une capacité de 11 lits. Une coordination étroite avec le CH d’Hyères, permet également de compter sur les salles de bloc de cet établissement pour prendre en charge une partie des besoins (le conseil de bloc est unique pour les deux établissements).

Il est à noter que l’évolution des capacités et soins critiques et l’organisation de la reprise de l’activité chirurgicale urgente et non différable sont deux dispositifs très liés, qui ont été travaillés à l’échelle du territoire de santé du Var, en coordination entre tous les établissements publics et privé et, à la demande de l’ARS, sous la coordination du CHITS.

La filière gynéco-obstétrique n’a jamais cessé de fonctionner et les parturientes et patientes sont toujours accueillies tant pour les rendez-vous programmés que pour les accouchements et les urgences: des aménagements ont été réalisés et restent en place permettant d’identifier et de séparer les filières COViD et non-CoViD. Quand cela est possible, des rendez-vous en téléconsultation sont proposés.

Les activités de consultation et d’exploration vont également être progressivement ré ouvertes à compter du 27 avril. Il s’agit là encore de permettre aux activités ne pouvant plus être différées d’être réalisées, en respectant les gestes barrière : des organisations spécifiques, des horaires adaptés et des précautions spécifiques ont été mises en place. Les téléconsultations (en visio conférence ou téléphonique) ont été largement déployées et restent le moyen privilégié de réalisation, pour l’instant, des consultations quand elles sont possibles.

La biologie médicale continue, quant à elle, à développer ses capacités. Outre la réalisation des tests PCR en continu H24 qui devrait être opérationnelle semaine prochaine, le laboratoire est prêt à la mise en place des tests sérologiques et attend la validation nationale par le Centre national de référence (Institut Pasteur) des techniques installées.

En partenariat étroit avec le SDIS 83, le CHITS a mis en place un vecteur infirmier, s’appuyant sur le Véhicule Léger Infirmier (VLI) du SDIS qui, embarquant une infirmière du service des urgences de La Seyne peut être engagé la nuit par le SAMU 83 auprès des EHPAD du secteur. L’objectif est de permettre la réalisation de bilans et /ou de soins infirmiers auprès de résidents des EHPAD, dans la perspective de réserver les transferts vers les urgences aux seules indications le nécessitant.

Le service santé au travail qui assure la mission de protection et de suivi des personnels a, en lien permanent avec l’équipe opérationnelle d’hygiène et le CHSCT de l’établissement, été impliquée dès le début dans le suivi de la crise. Plus de 1200 agents du CHITS ont été testés dans le cadre d’un dépistage COVID-19, une centaine ayant été positifs et écartés temporairement des services.

Un dispositif spécifique de soutien au personnel a été mis en place par le pôle de psychiatrie, en s’appuyant sur l’expertise de la Cellule d’urgence médico-psychologique.

Les pôles de psychiatrie se sont également entièrement organisés pour assurer la continuité des prises en charge en adaptant leur dispositif  au contexte : les urgences sont assurées, des campagnes de phoning sont organisées pour suivre les patients, et les hospitalisations sont maintenues  quand elles sont nécessaires.

Enfin, depuis le 22/04, une organisation spécifique aux secteurs « personnes âgées » a été mise en place permettant la reprise progressive des visites pour les familles, et ce sur les deux sites concernés de l’hôpital Clemenceau (La Garde) et l’EHPAD Toussaint Merle (La Seyne sur mer).

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