A-t-on le droit ?

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On a le droit de ne pas partager les mêmes avis et selon les tempéraments et engagements des uns et des autres de les porter de façons plus ou moins fortes…voir plus ou moins objectives !

Oui sans doute on a le droit de se questionner sur le besoin de logements sociaux, mais lorsque l’on est élu de la République dans sa commune et sa circonscription, on est le représentant de cette République et si l’on se doit de faire respecter la loi, on a aussi et surtout le devoir de la respecter soi même. C’est un peu le message explicite que lors d’une interview récente dans un media télévisé local, monsieur le Préfet du Var faisait remarquer.

En appliquant des pénalités plus ou moins importantes pour les communes carencées en logements sociaux,, c’est bien de cette application et du respect de la loi dont il s’agit, quand bien même ce n’est pas directement le Maire qui est sanctionné (ce que l’on peut regretter), mais la commune et ses habitants… lesquels après tout ont voté !

Au-delà du débat bien connu parlons chiffres :
Dans le Var actuellement 25573 familles sont en attente d’un logement social (demandes actives, non comprises celles qui abandonnent vu les délais d’obtention), c’est-à-dire à peu prés 75000 personnes !

43 % concernent des personnes seules, et 65,4% des demandeurs ont des revenus inférieurs ou égaux au plafond PLAI (logements sociaux aux loyers les plus bas).

3748 demandes ont été satisfaites en 2017

1674 logements sociaux ont été livrés en 2017 soit la production la plus élevée jamais réalisée dans le Var…….sauf que ce résultat est la conséquence d’engagements financiers des années 2014, 2015 2016 compte tenu des délais de construction.

Pour 2017 ce ne sont que 1451 LLS qui sont financés pour livraison sans doute en 2019 /2020 et l’on nous annonce des réductions supplémentaires dans le cadre des nouvelles orientations !

À partir de ces données objectives (sources services de l’État), au-delà des effets d’estrades, d’édito dans les bulletins municipaux, les tribunes diverses, qui peut décemment dire qu’il n’y a pas besoin de construire plus encore ?

Alors, lorsqu’un député tout frais élus mais au parcours déjà évocateur quand à sa vision du logement « veut passer son mandat à faire modifier la loi » en particulier pour mieux l’adapter aux contraintes et besoins locaux, on lui répondra qu’au-delà de l’atteinte à sa pudeur pour avoir été épinglé pour n’avoir pas respecté la loi durant son mandat de maire, il devrait mieux se renseigner.

En effet, si des communes ont été carencées (dont la sienne) et ont vu leurs pénalités majorées,(plutôt faiblement en comparaison à la période précédente) c’est bien parce qu’elles étaient en capacité volontaire de ne pas construire.

La loi SRU amendée par la loi Égalité Citoyenneté et les décisions en découlant prennent bien en compte certains caractères de certaines communes, et toutes celles ne respectant pas la loi n’ont pas fait l’objet de sanctions .

Le critère en particulier d’éloignement de centres urbains avec des transports insuffisants ou défaillants est pris en compte , ou de zones moins tendues : on peut penser à Salernes, ou d’autres communes autour de Brignoles ou Saint Maximin.

(Cf la lettre du Pdt de la commission nationale SRU au Ministre de la cohésion des territoires en octobre 2017)

Cela pose d’ailleurs une autre question, qui est celle de l’aménagement du territoire autour des 3 piliers : logements, emplois, transports.

Alors peut être que ce député pourrait trouver là un vrai champs d’action pour faire valoir ses compétences au profit de ses concitoyens … mais il est vrai qu’il est plus facile de se défausser de ses responsabilités, d’accuser l’État ou le Préfet, afin de ne pas faire, ou d’empêcher de faire !

Jean-Paul Jambon

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