Jeudi dernier sur la chaine LCI, la Députée du Var de la 6è circonscription a mis les pieds dans le plat. À l’occasion d’un « talk-show » des journalistes, des éditorialistes et des invités discourent de l’actualité. Jean-Michel Aphatie, François-Xavier Pietri, Renaud Pila, Sacha Balme, ainsi que Florence Berthout encadraient donc Valérie Gomez-Bassac.
Cette dernière, de s’interroger en direct sur le fait que « malgré des faits délictueux relevés dans des rapports définitifs de la Chambre régionale des comptes, aucune poursuite judiciaire n’a lieu … dans le Var.»
Elle a bien raison la Députée du Var, comment comprendre qu’aucun Préfet, aucun Procureur de la République n’ouvre un dossier à la lecture de certains rapports définitifs de la Chambre régionale des comptes.
Quand il est écrit par les juges :
« -Les principaux contrats de service conclus, pendant la période examinée, dans le domaine de la collecte sélective, du traitement et du transport des ordures ménagères révèlent parfois, soit un défaut de concurrence, soit une limitation de la concurrence.
– Le choix des attributaires est apparu à plusieurs reprises insuffisamment motivé et, dans certains cas, n’a pas été réalisé dans le respect du principe d’égalité de traitement des candidats.
-En matière de collecte sélective, le contrôle de la facturation est défaillant : les pièces justificatives requises à l’appui des factures sont insuffisantes, les bulletins du prestataire ne comportent pas les mentions utiles, certaines factures sont incohérentes, des bons de pesée présentent des anomalies.
-Le manque de précision des cahiers des charges autorise les surfacturations. »
Il est possible de se poser au moins trois questions.
– Chaque commission d’appel d’offres est constituée d’élus, de fonctionnaires de la collectivité territoriale et de la DGCCRF. Monsieur Link qui était, pour la période concernée, le directeur départemental de la répression des fraudes n’a lui jamais rien vu, ni lui ni son service. Ce qui semble étrange quand on lit le rapport définitif du SITTOMAT, du SMIDDEV, de la ville de Saint-Raphaël (époque Ginesta), de la gestion du port de Saint-Raphaël (même époque), de la ville de Carqueiranne, de la CAVEM, du Conseil général du Var (époque H.Lanfranchi), de la commune de La Londe les Maures, du Centre de gestion de la fonction publique.
Pas la moindre remarque de la part de la DGCCRF, jamais ? pourquoi ?
– Nous sommes en droit de nous poser une autre question ; alors que des faits délictueux ont été révélés comme le fait remarquer très justement la Députée de la 6è circonscription du Var ; Pourquoi Monsieur Valernaud Président de la Chambre régionale des Comptes, Monsieur Tarabeux Procureur de la République et Monsieur Soubelet Préfet du Var en poste au moment de la publication n’ont jamais donné suite à ces rapports. Il était de leur devoir, de leur fonction statutaire, de dénoncer des faits délictueux portés à leur connaissance dans le cadre de leur fonction. Pourquoi n’ont ils jamais rien fait?
-Pourquoi les successeurs Monsieur M. Nacer Meddah nouveau Président de la Chambre régionale des Comptes, Monsieur Bernard Marchal nouveau Procureur de la République et Monsieur Jean-Luc Videlaine nouveau Préfet du Var n’ont pas transmis ces dossiers à la justice ?
Dans les arcanes du pouvoir, il se répète que si tous ces faits délictueux étaient punis, cela ferait la part belle au Front national. À ceci prés que, l’inverse est facilement constatable. En ne faisant rien, contre ces aigrefins, les personnalités en responsabilités facilitent la progression du Rassemblement national.
Pour s’en convaincre, il suffit de lire les résultats des différentes élections depuis 1995 dans le Var. L’extrême droite ne fait que progresser. La pelle du 18 juin 1995 reste en résonance dans la tête de bon nombre de Toulonnais. L’équipe d’extrême droite a gagné l’hôtel de ville de Toulon, non que les Toulonnais soient devenus des petits fachos, mais que l’entourage du maire François Trucy avait assez de casseroles aux fesses pour que l’exaspération des simples gens fasse basculer le scrutin.
Ce n’est jamais la queue qui bouge le chien !
L’arrivée de l’extrême droite est un effet et l’affairisme d’une petite bande d’aigrefins la cause !
Merci Madame Gomez-Bassac de l’avoir exprimé simplement sans hargne ni colère sur le plateau d’une chaine nationale. Espérons que vous serez entendue par Monsieur Le Président Macron, par Monsieur Le Premier Ministre Philippe, par Madame la Ministre de la Justice Belloubet.
Espérons aussi, mais nous resterons très attentifs, que pour Madame la Députée Gomez-Bassac, cette prise de parole singulière et courageuse ne donnera pas lieu à des « p’tits soucis », des menaces ou autres farces dont les décideurs varois en place depuis des décennies, ont le secret.
Laurent di Gennaro
