L’élue Hyéroise d’opposition et conseillère métropolitaine actuellement en voyage à l’étranger n’a pas manqué l’occasion de l’élection du nouveau président de la métropole TPM pour expliquer son point de vue sur une situation inquiétante mais pas inédite dans l’agglomération Toulonnaise.
Chantal Portuese a demandé à sa collègue Basma Bouchkara de lire son texte.
Dans la mesure où l’élue fait référence à une publication qui était en ligne 6 jours avant l’élection du nouveau président de la métropole. Comment dans ces conditions l’élection a-t-elle pu avoir lieu?
Voici le texte qui a été lu lors du récent Conseil métropolitain qui s’est tenu dans les murs de la Préfecture du Var.
« Mes chers collègues,
Je ne peux pas être présente à ce Conseil. J’ai donc demandé à Basma Bouchkara de lire mon intervention.
Il ne m’appartient pas de commenter une décision de justice.
Monsieur Falco souhaite préserver l’unité. C’est louable. Mais si ça doit être Monsieur Giran comme successeur, cette unité est illusoire.
La politique c’est une action mais surtout des valeurs humaines. C’est du respect pour ses concitoyens. C’est une attitude irréprochable, dans ses actes, et dans ses paroles. Ce n’est pas du clientélisme, c’est encore moins du népotisme. La collectivité ne peut, et ne doit pas être une institution familiale.
Le 21 avril dernier, Var matin a soulevé, je cite « le caractère orageux du maire de Hyères ». C’est un euphémisme pour celles et ceux qui ont pu subir sa personnalité agressive, son mépris et sa condescendance. Le tout trop souvent agrémenté d’un langage inconvenant.
Monsieur Giran semble être le seul candidat pour la présidence de la Métropole. Cependant, d’autres vice-présidents ont toute la légitimité et la compétence pour se présenter à la présidence de la Métropole.
Élue de Hyères, je pourrais normalement me réjouir d’une candidature hyéroise.
Mais, la personnalité de Monsieur Giran est problématique pour assurer la présidence de la Métropole. Surtout, des informations récentes et potentiellement compromettantes, m’empêchent de voir en cette candidature une sortie par le haut à la crise politique que la Métropole traverse.
Monsieur Giran, président de la Métropole, c’est ajouter à la crise actuelle de la Métropole une nouvelle crise de légitimité dont la Métropole n’a vraiment pas besoin.
Pour cause : le 28 avril dernier le blog « Le Gabian déchaîné » a publié une enquête sur, je cite, « le système Giran ».
Les faits rapportés sont très graves.
Évidemment, la présomption d’innocence prévaut.
Néanmoins, ces allégations soulèvent de nombreuses questions concernant l’attribution de délégation de service public sur le domaine maritime hyérois.
La politique mérite des élus irréprochables. La Métropole mérite d’autant plus des élus irréprochables pour sortir de la crise actuelle par le haut.
Par conséquent, et à la lumière des informations récemment publiées, je ne peux soutenir la candidature de Monsieur Giran pour la présidence d’une Métropole qui mérite mieux.
Je vous remercie. »
Chantal Portuese
Conseillère municipale de Hyères les Palmiers
Conseillère métropolitaine
De deux choses l’une, soit la publication à laquelle Madame Portuese fait référence est un ramassis de mensonges destinés à nuire à Jean-Pierre Giran et dans ce cas, le Directeur de publication doit en répondre devant les tribunaux.
Soit les faits sont connus, la proximité avec le grand banditisme prouvée et dans ce cas, il est étonnant de constater que le nouveau Procureur de la République de Toulon Samuel Finielz n’a pas, à ce jour, ouvert une enquête? D’autant plus étonnant qu’à son arrivée il a déclaré que « … les procédures doivent être rapides lorsque les faits sont graves et la politique pénale doit être ferme pour lutter contre la délinquance … » Enfin, serait-on tenté de dire.
À moins que le nouveau Procureur de la République ne suive les habitudes de son prédécesseur Bernard Marchal. Puisque nous avons appris, à l’occasion du procès d’Hubert Falco, une grande proximité avec certains élus au point que les procès ont lieu à Marseille (frigo et Sittomat) et que son prédécesseur était appelé pour étayer les axes de défense d’élus mis en cause dans un article du canard enchainé ?
Les simples citoyens peuvent nourrir un double espoir.
Celui de voir Jean-Pierre Giran porter plainte contre une publication qui le met en cause et de voir le procureur de la République ouvrir une enquête parce que les faits rapportés sont très graves.
Rappelons que le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner conformément aux dispositions de l’article 40-1 du Code de procédure pénale.
« Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs. »
Ce qui devrait faire réfléchir 80 élus métropolitains et surtout les 44 élus Hyérois, puisqu’à ce jour Chantal Portuese est courageuse … mais bien seule.
Laurent di Gennaro
