La gazette varoise nous gratifie d’un article concernant la mobilisation des moyens divers de rétorsion vis-à-vis des SdF dans la bonne ville de Draguignan. Ils seraient entre 130 et 170 … une invasion !
Le « bon peuple » serait exaspéré par ces présences dérangeantes qui rendent visibles ceux que l’on voudrait bien invisibiliser.
Draguignan deviendrait le refuge de ceux dont le littoral Est ne voudrait pas … un manque de solidarité selon l’Élu nommé dans l’article … des noms, des noms !
Mon bon Monsieur, la richesse est déjà compliquée à partager alors pensez donc, la pauvreté !
La bonne conscience prouve ses limites ; oui il y a des pauvres et des plus pauvres que les pauvres et les montrer est bien gênant !
On veut bien défiscaliser les dons versés aux restos du cœur, au secours populaire, au secours catholique mais bon, pas de ça chez nous, pas de ces populations qui heurtent notre vue.
Le manque de structures adaptées pour des personnes en extrêmes difficultés sociales, de santé … est bien à l’origine de ces « contrariétés » et ce n’est certainement pas en multipliant les contrôles d’identité, promulguer des arrêtés anti mendicité ou d’interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique vis-à-vis de personnes parfaitement connues et identifiées par les divers services que l’on répondra à la question …
Des amendes à l’encontre de ceux qui n’ont rien est toujours source d’interrogations sur la portée de telles décisions !
À Draguignan il y a eu une mobilisation de l’État et de la commune lors de l’arrivée des réfugiés ukrainiens en réalisant en un temps très court un village de mobiles homes conteneurs, la démonstration a été faites que l’on sait faire … si l’on veut !
Mais surtout le besoin de faciliter l’accompagnement de ces personnes par des associations spécialisées et reconnues plutôt que de les stigmatiser et les rendre responsables de cette situation comme cela se fait à Hyères, à Brignoles, à Fréjus … et maintenant à Draguignan.
Jean-Paul Jambon
