Sous la direction de MICHEL PIQUEMAL Orchestre Philarmonique de Nice / Choeur Régional Provence-Alpes Côte d’Azur
Requiem de Fauré
10 mars 2018 à 20 : 30
Durée : 1H30
musique classique
Le Carré Ste-Maxime
107 route du Plan de la Tour
83120 Ste-Maxime
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Subtil, discret, poétique : l’art de Fauré est généralement considéré comme l’incarnation musicale de la culture française dans ce qu’elle a de plus original. OEuvre très populaire, son requiem a marqué le renouveau de la musique religieuse en France. La sensibilité musicale du compositeur y explose, les choeurs y sont célestes, subtils et extatiques. La musique prend des accents élégiaques et s’envole, immatérielle !
OEuvre toute en intériorité, le requiem de Gabriel Fauré fut donné pour la première fois en 1888, à l’église de la madeleine à Paris. l’oeuvre est singulière et sa construction étonne au premier abord, car elle est très éloignée du modèle généralement adopté. «mon requiem, on a dit qu’il n’exprimait pas l’effroi de la mort, quelqu’un l’a appelé une berceuse de la mort. mais c’est ainsi que je sens : comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà, plutôt que comme un passage douloureux ». La liberté avec laquelle Fauré dispose du texte liturgique met en lumière la conception très personnelle et peu académique que le compositeur a de la messe des morts. Son requiem se distingue par sa radieuse et paisible sérénité, le climat angélique, l’équilibre et la pureté de son architecture, la sensibilité et l’émotion qui s’en dégagent. Michel Piquemal a réuni les chanteurs du choeur régional Paca et les musiciens de l’orchestre Philarmonique de Nice pour donner ce chef-d’oeuvre qu’il affectionne tout particulièrement. Pureté de ligne, justesse des mots, un mélange de simplicité de l’intention et d’extrême sophistication du son, toutes les qualités imaginées par le chef sont transcendées à la note près par des musiciens en état de grâce.
C’est encore un très beau programme qu’arpente le Chœur Régional Paca. L’équilibre des pupitres, la fluidité des enchaînements, le sens des nuances, la beauté des voix, leur maîtrise jusque dans les pianissimi, superbes d’intensité retenue, les passages a capella pailletés… tout concourt à une interprétation juste et d’une sobre élégance. Les voix des solistes, sont subtilement sculptées, sensible délicatesse de la soprano Pauline Courtin, éloquente ampleur du baryton Frédéric Cornille. Lumineux !