Pour une Europe souveraine

0

Chers amis,

Ce matin, j’ai écouté le discours d’Emmanuel Macron devant le Parlement Européen et je l’approuve entièrement.
Ses propositions pour une Europe souveraine correspondent exactement à ce qu’avec mes amis Paneuropéens Français nous demandons avec insistance depuis longtemps.
C’est pourquoi, il faut rapidement renforcer la zone euro et sa gouvernance. Comme l’Union Européenne devra profiter du BREXIT pour rapprocher les politiques fiscales et sociales, irréalisables avec les Britanniques.Car ce sont des sources de concurrence déloyale et de dumping au sein de l’Union Européenne.
Mais je crains que la nouvelle coalition gouvernementale à Berlin soit plus réticente qu’active dans ces domaines.
Par ailleurs, comme l’avait compris de Gaulle, on ne construira pas l’Europe souveraine et indépendante, à la quelle il aspirait avec Coudenhove-Kalergi, contre les peuples et les nations qui la composent.
C’est le seul côté positif des récentes élections en Europe. Si l’on ne appuie pas sur les États-Nations, la cathédrale Europe n’aura pas de fondation et de piliers solides,
Attention au soutien aux minorités ethniques et et au séparatisme régional. Cela risque d’entraîner dans plusieurs pays un renforcement du communautarisme, notamment musulman, déjà très entreprenant et la dislocation conflictuelle des États, comme avec la Catalogne à l’égard de l’Espagne.
L’Europe est une mosaïque d’histoires différentes dont il faut respecter toutes les composantes pour pouvoir les réunir. L’Allemagne et l’Italie, unifiées au 19è siècle ne peuvent être comparées avec la France qui a 5 siècles d’unification. Ce sont les Etats, tels qu’ils se sont constitués, qui en font la composition, le puzzle à rassembler. La Slovaquie s’est séparée de la Tchéquie et les États de l’ex-Yougoslavie ont souffert pour devenir des nations indépendantes, y compris le Kosovo et le Montenegro. En revanche, il faut maintenir la Bosnie-Herzégovine avec ses trois composantes.
C’est ça l’Europe et cette Europe là n’acceptera jamais une gouvernance politique et militaire qui serait déléguée à une commission supranationale. C’est aussi la leçon à tirer des dernières élections parlementaires en Europe, y compris en Allemagne. Le refus opposé à Macron de listes transnationales aux européennes le confirme, comme le rejet de ses propositions en faveur d’un ministre des Finances de la zone euro.
Je crois être parmi ceux qui, ayant le plus traversé les pays européens, j’en reviens chaque jour plus convaincu encore de la nécessité d’une Europe puissance, à la condition qu’elle soit indépendante, souveraine et solidaire. Cette Europe là ne peut que s’appuyer sur la volonté démocratique des peuples qui la composent, sinon elle ne se fera pas.
Bien amicalement,
Alain Terrenoire
Président de l’Union Paneuropéenne Internationale

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.