On ne frappe pas un Médecin, jamais !

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Docteur Vincent Carret

Lundi 20 janvier 2020 , un médecin femme, dans l’exercice de ses fonctions et de son métier, soigner et malgré son attention, son investissement de tous les jours, son professionnalisme à l’égard des plus fragiles et d’un malade, a été frappée et agressée par la famille d’une patiente au sein même des Urgences de l’hôpital de Ste Musse à Toulon.

Dans ce sanctuaire des valeurs humaines, de l’entraide, du soin, de l’amour de l’autre et du malade, de l’investissement de tous et de l’altruisme, l’inacceptable et l’impassable ont franchi le seuil de la raison.

Une fois de plus et de trop, un médecin a été physiquement pris à partie par la famille d’une patiente. Elle est aujourd’hui en arrêt maladie .

La violence, les violences, font partie de la vie des services d’Urgences et de leurs équipes. C’est le triste sort d’une société en perte de valeurs et de grandeur, sans limites et qui semble parfois sombrer au plus profond des abysses.

Parce que rien ni personne ne pourront le comprendre, l’accepter et l’expliquer, parce que ces équipes ne le méritent pas et que ces énergumènes qui les frappent, les menacent et les insultent ne les méritent plus , il appartiendra une fois de plus à la justice  de rappeler à chacun les limites de l’intolérable.

Si cette scène a hélas une fois de plus choqué l’ensemble des équipes, l’incompréhension générale gagne bien au-delà des Urgences.

Les instances et tutelles mobilisées et sensibilisées à ce fléaux depuis des années (Forces de ¨Police, Préfecture, Procureur de la République et TGI, Président du Conseil de Surveillance du Chits et Maire de Toulon, élus, ARS et Direction, Associations) tous et toutes inscrits dans une volonté de tolérance zéro ont su et pu faire évoluer les mentalités sur Toulon, le principe de réalité quotidien nous conduit à rester vigilants et lucides sur l’évolution et les dérives de notre société bien malade.

On ne frappe pas un Médecin, jamais !
Frapper et agresser un Médecin dans ses missions de Service public est grave . C’est s’en prendre à un symbole supplémentaire qui est celui de la France « Bleu, Blanc et Rouge » (Police, Pompier et Hôpital) au service des autres au sein de la République et pour servir la République.

Beaucoup en des zones dites de « non droits » sur notre territoire ont par ces agissements irresponsables fait renoncer les médecins à venir les soigner , pour ne pas avoir su les défendre ni les protéger , ils les ont perdus  et les pleurent aujourd’hui.

L’hôpital public n’est pas et ne sera jamais une zone de non droit.
Il appartient à chacun d’entre nous d’en être parfaitement conscient et d’y veiller, là est un enjeu essentiel de notre société malgré les turbulences et les inquiétudes actuelles et qui en rien ne peuvent accepter de telles dérives et manquements au respect des équipes soignantes.

Dr Vincent CARRET
AMUF

2 COMMENTS

  1. pour y avoir séjourné quelque temps, je garde un excellent souvenir de Sainte-Musse et du service de Bruno Guelfucci… vivement que je sois de nouveau malade…

  2. Je trouve intolérable de frapper un médecin qui est là pour soigner, comme je trouve intolérable de frapper également le reste du personnel hospitalier qui est très souvent jugé, malmené par les patients et les familles
    Les règles du savoir vivre devraient être acquises par tous

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