Non, la féminisation des professions de santé n’est pas un problème

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Cécile MUSCHOTTI Députée du Var

Élisabeth MORENO, Ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, écrit dans son éditorial

2020 du rapport intitulé « Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes » la phrase suivante :

« En 2017, le Président de la République a érigé l’égalité entre les femmes et les hommes en « Grande cause du quinquennat ». Ce chantier est immense et nous impose une double obligation d’action et de résultats. Pour ce faire, nous devons agir ensemble : État, collectivités locales, associations, entreprises. Je sais pouvoir compter sur notre intelligence collective pour réussir ce grand pari, celui d’un pays plus égalitaire et plus inclusif, où l’égalité entre les femmes et les hommes est une réalité concrète et effective. »

Quand je lis ce matin dans les colonnes du quotidien local, et pas sur CNEWS, dans la bouche d’un Maire d’une des communes de ma circonscription que l’une des problématiques de la médecine de ville est due à la féminisation de la profession, je me dis que nous avons encore beaucoup de travail, que nous n’avons pas tous fait le même chemin vers la reconnaissance de l’égalité entre les sexes.

Je déplore cet argumentaire qui vient à l’exact contraire de tout ce que le gouvernement, les associations, les militants, les citoyens, font au quotidien pour enrayer la vision patriarcale et phallocrate de la société. Je ne vois pas quels arguments objectifs peuvent laisser croire qu’un médecin femme serait moins performant ou professionnel qu’un médecin homme.

La résistance au changement est un syndrome, la féminisation un atout, signe de justice sociale et de modernité. J’invite tous ceux qui en douteraient à lire le « Voyage d’une Parisienne à Lhassa » d’Alexandra David Néel, paru en 1927.

Cécile Muschotti
Députée du Var

1 COMMENT

  1. Le problème n’est pas la « féminisation » des médecins généralistes libéraux, c’est plus le fait que les jeunes médecins préfèrent le Salariat à l’installation en Libéral. Madame la députée devrait travailler pour revaloriser ce métier. Merci de lui transmettre cette proposition.

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