Musique et Médecine : un outil thérapeutique reconnu à l’Hôpital

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Le XIVème Forum médical du CHITS sera consacré, ce jeudi 12 mai, à l’art en thérapie, et plus spécialement à la musique, sous l’égide du Dr Véronique Di Costanzo, chef du service d’endocrinologie et du Pôle « Médecine et Spécialités », à l’hôpital Sainte-Musse,

Tandis que les techniques évoluent sans cesse, au CHITS comme ailleurs, avec l’arrivée d’une nouvelle IRM ou d’un robot chirurgical, l’art en thérapie est une histoire ancienne, mais qui n’a pas encore trouvé toute sa place dans les services hospitaliers.

A Toulon, le Centre Hospitalier a été un précurseur dans ce domaine : dés les années 95, le Dr Nérina Profizi, chef du service de biologie et virologie a invité l’art à l’hôpital. Des concerts, des expositions de peinture se sont déroulés dans le hall d’accueil de l’hôpital de La Seyne. La relève a été assurée par Mme Brigitte Genetelli, directrice des Soins du CHITS. Et aujourd’hui, le Dr Véronique Di Costanzo utilise l’art, et notamment la musique, avec ses patients, en endocrinologie, et espère pouvoir l’étendre à d’autres spécialités (algologie, neurologie…)

Ce Forum original, organisé avec l’Association Pour l’Information Médicale et Scientifique (APIMS) présidée par le Dr Yannick Knefati, a choisi de s’intéresser spécialement de la musique, considérée comme thérapeutique depuis l’Antiquité. Ce sera donc l’occasion de découvrir de surprenantes et passionnantes histoires. C’est sans doute, également, l’art le plus étudié scientifiquement.

Des effets multiples
« Les effets de la musique, chez l’homme, sont multiples souligne le Dr Di Costanzo. Les aires cérébrales affectées au traitement de la musique sont plus nombreuses que celles affectées au langage. L’entraînement stimule la plasticité cérébrale, ce qui ouvre de véritables voies de recherche, grâce à l’IRM fonctionnelle entre autres.
Il est d’ailleurs possible d’ identifier un « cerveau musicien » à l’œil nu grâce au volume des lobes temporaux. Les hormones aussi sont impliquées dans le ressenti musical.

Finalement, la musique agit sur le rythme cardio-respiratoire, la pression artérielle, la tension musculaire, les capacités motrices, visuelles, le ressenti de la douleur, le stress, la cognition… La musique, à l’origine d’émotions intenses, pourrait constituer l’un des stimuli de circuits alternatifs aux voies lésées, et ressusciter des souvenirs enfouis.»

A ce stade, l’art et la recherche se rejoignent, et sont plus que jamais d’actualité.
Non sans humour, Véronique Di Costanzo, rappelle que le plus vieil instrument connu, la flûte-fémur de l’homme de Néanderthal, « est âgé de plus de 40 000 ans, accréditant la thèse que la musique, davantage que le langage, est peut-être le propre de l’Homme. »

 

Une soirée « musicale » et scientifique
Pour ce Forum, qui sera ouvert par M. Michel Perrot, directeur du CHITS, plusieurs intervenants sont au programme : le Dr Pierre Lemarquis, neurologue et neurophysiologiste, conférencier et écrivain, l’association Phonambule, qui intervient dans les services de pédiatrie, Mme Catherine Carreteros, infirmière, qui présentera la place de la musicothérapie en psychiatrie.
Le Dr Di Costanzo fera la synthèse de cette rencontre qui prouve qu’une « cohabitation harmonieuse et réciproquement bénéfique avec les lieux de soins » est possible.
La musique a toute sa place dans le cadre institutionnel de l’Hôpital et vient ainsi « contrebalancer l’aridité de l’extrême technicité ».

N.F.

– 19 h30 Accueil des participants
Michel Barbier et Serge Jardin, musiciens de Phonambule, proposeront plusieurs intermèdes musicaux durant la soirée

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