Mois sans tabac : ça marche !

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Dans le Var, comme partout en France, le mois de Novembre est aussi un « mois sans tabac ». À Toulon, cette opération ouverte à tous les publics, s’est déroulée dans le hall du Centre Hospitalier Sainte-Musse, chaque mardi, mais aussi à l’hôpital George Sand, à La Seyne et une fois au Centre pénitenciaire de La Farlède.

Isabelle Chantraine-Parena, infirmière tabacologue, travaille dans l’Unité de coordination en tabacologie de l’Hôpital Sainte Musse depuis 2004, attachée au service de pneumologie que dirige le Dr Julien Merrien. Son engagement contre cette addiction reste total. Elle répond à nos questions.

N.F

À quel stade intervenez-vous dans les consultations, en tant qu’infirmière tabacologue ?
Isabelle Chantraine-Parena « Mon rôle consiste à faire le bilan avec le patient, afin de voir avec lui ce qui lui conviendra le mieux, travailler sur sa motivation, mettre en place un programme de sevrage, et, parfois, seul l’accompagnement psychologique suffira. Le suivi se fait jusqu’à la fin du sevrage : peu importe le temps que cela prend. Enfin, les consultations à l’hôpital sont gratuites et les substituts nicotiniques depuis trois ans sont remboursés par la sécurité sociale et les mutuelles. »

Fumer est-il toujours le signe d’un passage à l’âge adulte ?
Isabelle Chantraine-Parena « Beaucoup moins de nos jours. Il s’agit plutôt de « faire comme les copains »…

Quelles sont les différentes « armes » pour combattre cette addiction ?
Isabelle Chantraine-Parena « Il y a tout le panel des substituts nicotiniques, mais aussi l’accompagnement psychologique et les TTC (thérapies comportementales et cognitives).

Quelles motivations pour arrêter de fumer ?
Isabelle Chantraine-Parena « Il y a la santé, les finances… et en avoir marre de fumer, avoir envie de se libérer de cette addiction »

Le « vapotage » est-il une bonne solution ?
Isabelle Chantraine-Parena « Si le vapotage est utilisé comme un outils de sevrage, il peut être une solution. Par contre s’il est utilisé comme une substitution, le patient repart sur une autre addiction, plus dure encore, car utilisé comme un « doudou » et le sevrage de la cigarette électronique n’en sera que plus difficile. »

Quel est le pourcentage de réussite ?
Isabelle Chantraine-Parena « En moyenne, sur l’année 2019, nous avons enregistré 60 % d’arrêt complet. »

Un résultat encourageant pour tous ceux qui hésitent encore …

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