L’illusion de liberté par Anice Lajnef

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Anice Lajnef

Une démocratie est un système où le pouvoir revient au peuple censé décider librement des lois qui régissent la vie de la cité. La question est de savoir si nous vivons en démocratie, et dans le cas contraire, que devons nous faire pour y tendre ?

Le propre de l’homme est d’être libre, et ce n’est pas pour rien que le concept de démocratie est né dans l’antiquité, à un moment où l’esclavage était répandu. Étaient libres, seulement les individus libres de leur temps, de leurs actions, de leurs paroles.

De nos jours, nous avons l’impression de vivre en démocratie, et d’avoir mis en place un système qui permet au peuple de voter des lois qui garantissent les 2 libertés fondamentales :
– la liberté de l’action
– la liberté de la parole

Mais cette liberté n’est qu’apparente, car des individus mal intentionnés ont pris le pouvoir sur la création monétaire et sur les médias, pour restreindre nos libertés. Le temps et la vérité ont été corrompus, créant un monde qui s’éloigne de plus en plus de la justice.

Je m’explique. De nos jours, des individus dans le besoin, ou pressés, font appel au banquier pour avoir une avance aujourd’hui, sur leur travail futur. C’est le concept de la dette, inscrit au cœur de notre monnaie.

Quasiment toute la monnaie est créée aujourd’hui au moment de l’octroi d’un crédit par une banque commerciale.

Mais en ramenant le futur à lui, pour jouir aujourd’hui de ce qu’il aurait pu acquérir demain, l’emprunteur pressé promet au banquier de travailler pour non seulement rembourser la somme empruntée, mais aussi de travailler encore plus, pour rembourser les intérêts de la dette.

Ainsi, l’emprunteur vend son futur au banquier, et perd une part de sa liberté. En se donnant le pouvoir de création monétaire pour en faire la coquille de la dette, le banquier fait commerce du temps, et plus précisément de notre temps.

Si nous décidons volontairement ou à cause des contre-temps de la vie de ne pas rembourser notre dette, alors le banquier a avec lui les lois de la République pour nous détruire socialement, nous exclure de la société. La liberté de l’action n’est qu’apparente…

Les médias ont quant à eux corrompu la vérité, pour guider notre pensée, et notre parole. Si nous avons la chance de pouvoir nous extraire du prêt à penser imposé, et de réfléchir par nous-mêmes, pour critiquer le système, notre parole est libre tant qu’elle n’est pas un danger.

L’activité des médias est vaste, et peut se définir comme toute action censée apporter de l’information. Cela va des médias d’information, aux régies publicitaires, ces deux activités étant souvent confondues.

Le rôle des médias est de collecter des informations du passé, pour les transmettre au public, et en tirer profit : soit par une information payante (c’est le cas des journaux par exemple), soit par la vente d’espace publicitaires.

Cependant, l’information est de moins en moins le reflet d’une vérité absolue, mais d’une vérité orientée, parfois même mensongère. Le vrai se mêle au faux, et les opinions sont fabriquées de plus en plus pour être au service du système en place.

9 milliardaires possèdent 90% des médias selon une étude récente. Ces médias fabriquent le consentement, celui d’accepter un système qui sert la caste en place. Tout opposant ou penseur qui est une menace pour le système qu’il dénonce, est mis au ban.

Ces médias sont aidés par la numérisation, la collecte de l’information grâce à notre activité sur nos ordinateurs, nos tablettes, nos smartphones. Nous consentons à donner nos informations aux GAFAM qui profitent de notre naïveté pour nous offrir un prêt à consommer et à penser.

Que dire de la publicité, qui lorsqu’elle ne sublime pas le produit ou la personne, tord carrément la vérité, et s’apparente à du mensonge.

Les médias orientent avec habilité, ingéniosité, pour ne pas dire de façon maléfique, nos pensées et nos comportements. C’est en collectant les informations du passé, en les distordant, qu’ils arrivent à leur but, et à prendre le contrôle sur notre liberté de penser et de parole.

Pour résumé, les banques ont pris le contrôle sur nos vies grâce au commerce du temps, les médias grâce à la connaissance de notre passé. C’est quasiment de l’ordre du religieux, car qui à part Dieu, connaît parfaitement notre passé et notre futur ?

Les banques et les médias profitent à une caste au commande, qui a su prendre le contrôle sur les institutions pour voter les lois qui leur conviennent, et non pas les lois justes et équitables au service de tous les citoyens.

Nous pouvons dire que nous vivons dans une démocratie apparente, qui garantit en surface la liberté des actes et de la parole, mais qui en réalité contrôle notre temps, notre pensée, et nos actions.

Pour reprendre en mains nos libertés, il faut déconstruire ce système mis en place au fil du temps, et reprendre le contrôle 1/ sur la création monétaire (notre temps) 2/ sur les médias des milliardaires (la parole, la pensée, la vérité) 3/ sur nos lois (la justice et l’équité)

Cette entreprise est possible. Il suffit pour cela que les consciences se réveillent, et que nous soyons vigilants : prenons de la hauteur pour réfléchir, méditer sur notre condition. Ne tombons pas dans le piège des médias qui donnent le tempo, par des polémiques et la division.

Anice Lajnef

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