Les plus grands ennemis des usuriers ne sont pas ceux qui critiquent les riches. Les plus grands ennemis des usuriers sont ceux qui dans leur critique font la différence entre le capital productif et le capital usuraire, en somme entre l’argent qui est gagné par le travail, l’innovation, le génie, et l’argent qui est gagné simplement par le temps qui passe.
Le système financier contemporain ne peut être dompté sans que la distinction cruciale entre le capital productif et le capital usuraire soit faite.
Le capital productif est celui investi dans des entreprises, des projets d’innovation et de création de richesse réelle, tandis que le capital usuraire se contente de générer des profits par le simple fait de prêter de l’argent à intérêt, sans contribuer à l’économie réelle.
Tous ceux qui critiquent l’usure nous ont été, nous sont, et nous seront présentés comme les pires ennemis de la « liberté » et de la « démocratie », que ce soit dans nos livres d’histoire, ou dans nos médias contemporains.
Ceux qui ont osé ou osent critiquer l’usure sont diabolisés, non pas pour leur opposition à l’usure en soi, mais pour d’autres raisons, parfois légitimes, souvent manipulées ou inventées.
Sans la compréhension des mécanismes usuraires, la lutte contre les inégalités économiques et la concentration excessive de richesses entre les mains d’une petite élite financière, ne sera que vaines gesticulations politiciennes ou citoyennes.
Anice Lajnef
