L’hiver est un sujet régulièrement exploité par les compositeurs, les musiciens et les chanteurs.
La star des musiques évoquant l’hiver est évidement L’HIVER de Vivaldi, concerto pour violon qui fait partie d’un cycle de quatre concertos pour violon appelé ……. Les quatre saisons publiées vers 1723. Écoutons donc le largo, le second mouvement dans une très belle version de l’immense violoniste américain Itzhak Perlman. Voici ce que VIVALDI écrivait comme programme de ce mouvement :
Largo
Passer auprès du feu des jours calmes et contents,
Alors que la pluie, dehors, verse à torrents;
Mais libre à vous d’y entendre ce que vous souhaitez ; c’est peut-être d’ailleurs la meilleur façon d’écouter.
Le Roi Arthur est un opéra du génialissime HENRY PURCELL, compositeur anglais de la période baroque. Cet opéra date de 1691. Il recèle un air bien connu, l’air du froid : un mage tente de paralyser le royaume d’Angleterre par le génie du froid. Le chant staccato est d’une grande difficulté technique, mais il évoque bien les frissons liés au gel. Dans cet extrait, le jeu de scène complique sérieusement les choses car le chanteur ne peut s’ancrer dans le sol. Il doit alors posséder une technique de haut vol et un diaphragme à la fois puissant et souple.
Nous faisons un bond au 19ème siècle avec FRANZ SCHUBERT. Compositeur romantique du début de ce siècle, il est contemporain de BEETHOVEN. Mort jeune à 31 ans, il est l’auteur de nombreuses compositions : 9 symphonies dont une inachevée, la 8ème, de la musique de scène pour le théâtre, de la musique de chambre (sonates, trios, quatuor, quintettes) et de nombreux lieder, des mélodies pour voix avec accompagnement de piano. Certains sont regroupés en cycles du fait des thèmes abordés.
Un de ces cycles est le WINTERREISE, le voyage d’hiver. Je vous propose d’écouter la première mélodie : Gute Nacht par Thomas Quasthoff, baryton allemand, et Daniel Barenboïm au piano.
On ne peut évoquer l’hiver en musique sans parler de la Russie, évidemment. C’est le pays de l’hiver par excellence. PIOTR ILITCH TCHAÏKOWSKI, compositeur romantique russe, y a trouvé l’inspiration pour sa première symphonie qu’il a baptisée « Rêve d’hiver ». L’orchestre, tantôt puissant, évoque la force de la nature et la dureté des éléments, tantôt caressant comme dans le second mouvement, il parle de la nature endormie, du silence de l’hiver, une parenthèse avant le printemps. Je vous propose la symphonie complète jouée par l’orchestre Sinfonia Rotterdam
Nous voilà maintenant au 20ème siècle, dans les années 60 et 70. L’hiver inspire tout le monde, y compris des chanteurs Pop.
THE MAMAS ANS THE PAPAS, pris dans les rigueurs de l’hiver new-yorkais pour des raisons professionnelles rêvent de la douceur californienne, il en sort un tube : CALIFORNIA DREAMIN.
Quant à MARIE LAFORÊT, elle nous propose dans les années 70 une ballade nostalgique. Dans « IL A NEIGE SUR YESTEDAY », elle évoque la séparation des Beatles, comme un hiver glacé qui s’est abattu sur la musique.
J’espère que vous avez appréciez. La musique, pas ma prose.
A bientôt.
Benjamin Lion
Tableau de Une La Pie de Claude Monet
