« Dans le monde de crises à venir, les Hôpitaux, nos Soignants et la Santé devront être en première ligne ! »
Mesdames, Messieurs,
« Nous n’étions pas prêts !» est la terrible leçon retenue au plus haut niveau de l’état de la crise sanitaire du Covid-19. Nous devons retenir cette leçon et corriger nos erreurs.
Nous changeons de monde et de période historique pour devoir affronter une société de plus en plus contestée et violente, celle du toujours plus et de la mondialisation dérégulée. Nous nous dirigeons vers un monde « du temps des crises qui dureront » selon le constat fait au niveau planétaire par nos dirigeants.
Les crises sont appelées à se succéder et à se cumuler, elles sont et seront politiques, démocratiques, économiques et sociétales, climatiques, environnementales, épidémiques, migratoires. Toutes provoqueront des crises sanitaires.
Les visions court-termistes sans capacité de réserve, d’anticipation, de projection et de préparation de la nation à ces événements nous ont conduits à la faute et au désarmement du pays classé premier système de santé au monde en 2000 par l’OMS. Il ne l’est plus.
Pour affronter cet avenir il nous faut redonner sa place à l’ÉTAT et réarmer notre SANTÉ qui est devenue une fonction régalienne. Dans ce monde de crises annoncées, nos hôpitaux publics, nos équipes et nos soignants, publics et privés, partout à travers nos territoires, seront et devront être présents en première ligne pour protéger nos populations.
Nos logiciels ne sont plus adaptés, ils ont failli, ils sont dépassés et ne savent pas anticiper ni se projeter ! Il nous faut corriger trente ans de politiques de santé « de folie » abandonnées aux lois du marché, tel est l’aveu du Président de la République.
Parce que cet avenir nous oblige, que ces combats sont justes et responsables pour nous redresser et qu’ils doivent retrouver le courage de tous, nous devons absolument établir cette prise de conscience et agir ensemble pour une nouvelle culture de société et tous nous préparer.
En ces temps de crises et de défiance démocratique qui peuvent désespérer nos concitoyens au vu des conséquences de ces politiques menées il nous apparait tout aussi essentiel de lutter et de revenir encore et toujours vers la représentation nationale et parlementaire et de ne jamais renoncer ou de se résigner.
Veuillez agréer, Mesdames et Messieurs, l’expression de mes et nos salutations les plus respectueuses.
Dr Vincent CARRET
