Le nouveau patrouilleur de la douane française « Jean-François Deniau » porté sur les fonts baptismaux

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Christian ECKERT, secrétaire d’État chargé du Budget, a inauguré mardi matin le nouveau patrouilleur de la douane française, le « Jean-François Deniau »,  à la Seyne-sur-Mer, en présence de Mme Hélène CROCQUEVIEILLE, Directrice générale des douanes et droits indirects, du Vice-Amiral d’Escadre Yves JOLY, Préfet maritime de la Méditerranée, du Préfet du Var Pierre Soubelet et du maire de La Seyne sur Mer Marc Vuillemot.

Bâtiment de 53 mètres, le « Jean-François Deniau » sera l’une des composantes majeures du  service garde-côtes de la douane française en Méditerranée, en complément des 11 moyens navals actuellement en service.

Les moyens navals de la douane sont intégrés au dispositif de l’action de l’Etat en mer (AEM). Armés, au plan national, par 600 marins des douanes, ces moyens exercent notamment des missions de lutte contre les trafics illicites (stupéfiants, tabacs, armes, immigration illégale) et contre les pollutions maritimes mais aussi des missions de sécurité et de sûreté maritime, de sauvetage, de contrôle des pêches et des espaces maritimes protégés.

Basé à la Seyne-sur-Mer, le patrouilleur DFP3 « Jean-François DENIAU » est le troisième patrouilleur hauturier de la douane française. Il effectuera ses missions sur la façade méditerranéenne en complément des deux patrouilleurs déjà en services depuis 2007 et 2008 qui, dans le cadre de la fonction garde-côtes, assurent des missions sur les façades Atlantique et Manche Mer de Nord à partir de Boulogne (DFP1) et de Brest (DFP2).

LE NAVIRE

Construit par le chantier SOCARENAM, d’une longueur de 53 mètres pour 9,50 mètres de large, le patrouilleur est en acier pour sa partie coque et en aluminium pour ce qui concerne les superstructures et la timonerie.

Il fait 10 mètres de plus que les deux patrouilleurs déjà en service, qui mesurent 43 mètres et dispose d’une motorisation plus puissante.

Il est notamment doté de moteurs principaux de marque CATERPILLAR, d’une puissance propulsive de 4750 kW (6500 chevaux), pour une vitesse maximale de 21 nœuds, soit environ 38 km/h. La production électrique est assurée par trois groupes électrogènes d’une puissance totale de 375 kw.

Le navire a été conçu spécifiquement pour être en mesure de recueillir à bord des personnes en détresse. Il dispose donc d’un espace protégé dédié à l’accueil de naufragés (environ 40 personnes), ainsi que d’une plate-forme extérieure permettant d’augmenter sa capacité d’emport de personnes pour un transit vers un port de débarquement.

SON FINANCEMENT

La commande du navire date d’août 2013.

Son coût total est de 13,54 millions d’euros avec un co-financement communautaire à hauteur de 67,8 %, soit 9,19 millions d’euros.

La construction de la coque est le fait de la société SOCARENAM de Saint-Malo, la motorisation et les aménagements ayant quant à eux été réalisés à Boulogne-sur-Mer. Il s’agit donc d’une construction intégralement française.

La livraison du patrouilleur à son port d’attache de la Seyne-sur-Mer, en avril 2015, a été conforme au calendrier prévisionnel et le coût total ne supporte aucun dépassement par rapport au budget prévisionnel.

SON NOM ET SA MARRAINE

Jean-François DENIAU fut ambassadeur, député1, ministre2 et commissaire européen. La densité de sa vie administrative et politique ne l’empêcha pas de développer une relation particulière avec la mer, fondée sur sa passion de la navigation.

Cette relation avec la mer l’amena à l’écriture de nombreux livres parlant de la mer, constituant ainsi une œuvre qui lui valut son élection l’Académie française en 1992, puis à l’Académie de Marine en 1999. Il fonda le groupe des écrivains de Marine en 2003.

Il fut un défenseur infatigable des droits de l’homme, à l’initiative de la création du prix « Sakharov pour la liberté de l’esprit » alors qu’il était député européen.

Sa petite-fille, Jeanne DENIAU, âgée de 7 ans, sera la marraine du navire.

SES MISSIONS

Au titre du co-financement communautaire, le DFP3 doit être affecté à des missions de surveillance des frontières extérieures à hauteur de 90 % de ses missions opérationnelles. Ces missions consistent pour l’essentiel à la lutte contre les trafics illicites transfrontaliers : stupéfiants, contrebande, armes et biens à double usage.

Le patrouilleur exercera ces missions dans deux cadres opérationnels distincts :

– le cadre normal de l’action de l’Etat en mer, sous commandement douanier et en coordination avec le préfet maritime, pour l’exercice des missions de surveillance des frontières extérieures à proximité des côtes métropolitaines ou en projection, le cas échéant en coopération avec la marine nationale ;

– le cadre des opérations coordonnées par FRONTEX, auxquelles le DFP3 a vocation à participer en tant que moyen financé par la Commission européenne.

Le navire est armé pour réaliser 188 jours de missions à la mer, et assurer en plus 55 jours de disponibilité opérationnelle.

SON EQUIPAGE

Les effectifs armant le patrouilleur, sont conçus de façon à permettre la rotation de trois équipages de 14 marins.

Chaque équipage est composé :

– d’un commandant, de son second et de deux chefs de quart sur la passerelle ;

– d’un chef mécanicien, de son second, de deux mécaniciens et d’un électricien pour ce qui est des machines ;

– de cinq marins pont dont un assurant également les fonctions de cuisinier et un autre les fonctions de chef d’équipe.

Dix marins répartis sur les trois équipages ont par ailleurs la qualification de plongeurs.

 

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