Le Luc : les délires anti-communistes du maire

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Pascal Verrelle, le troisième maire RN de la mandature n’aime pas les communistes et la gauche en général. Rien que de très logique. De là à insulter les candidats qui ne lui plaisent pas…ça ne lui fait pas peur !

Il s’est fendu d’un communiqué à sa hauteur à l’encontre du militant communiste Roger Depierre tête de la liste du rassemblement citoyen « Ensemble-pour-Le-Luc »

« Le fait est que le seul et unique but de ces « cocos locos »est de casser du RN et de semer le désordre. Habitué des manifs et soutiens de ces gauchistes incontrôlables qui ravagent depuis des mois nos villes de France, il est le maillon manquant au Luc pour ces élections municipales de mars prochain. »

La fédération du PCF a immédiatement réagi à une telle agressivité visant un de ses militants, tête de liste au Luc, « venant d’un parti raciste, xénophobe, révisionniste, viscéralement libéral, attaques personnelles qui rappellent les jours les plus sombres de notre histoire… »

Outre la vulgarité du personnage, il révèle le fond de l’extrême-droite qui se dit en opposition au pouvoir de Macron mais qui vole à son secours pour discréditer le mouvement social qui se dresse contre sa politique d’austérité ultra-libérale qui va comme un gant à M. Verrelle. Il en voudrait même davantage.

On ne l’entend pas et on ne le voit pas se battre pour obtenir le retrait du projet de liquidation de notre système de retraite solidaire. Il insulte celles et ceux qui s’y opposent depuis des mois, en les amalgamant à des délinquants et en justifiant la répression policière que le pouvoir déploie contre ces manifestants. Et avec quelle violence ?

On vérifie, à travers ces délires, combien l’extrême-droite est là, non pas pour combattre le libéralisme en marche…arrière mais pour tenter de le sauver d’une crise profonde qu’il cherche à camoufler. D’ailleurs Trump n’est-il pas le modèle du RN en faisant des intérêts américains et de son leadership la condition de la survie du capitalisme bien mal en point en Europe et dans le monde ?

Le RN déploie sa démagogie en se faisant le chantre du nationalisme identitaire et sécuritaire pour qui l’ennemi c’est le migrant, l’immigré, pas le capital. L’exploitation des hommes par d’autres hommes qui s’accaparent les fruits du travail salarié lui paraît « naturelle » : que le plus fort gagne, puisqu’il a l’argent et les armes !

Ils se disent « bons gestionnaires » locaux puisqu’ils serrent les dépenses publiques, les impôts et la dette ?? Tant pis s’ils ne font rien sinon gérer l’austérité, réduire les subventions aux associations, surtout celles qui font dans le social. Ils s’efforcent de dresser la population contre les migrants en essayant de plaire à tout le monde. Ils n’ont aucune autre ambition que celle d’être réélus mais beaucoup de haine à répandre.

Comme ce n’est pas gagné, il s’énerve et retrouve les vieux réflexes et les méthodes autoritaristes. Sur ce terrain le maire donne « l’exemple ». Piètre démonstration de son intolérance, de sons sens « républicain » s’il en a un. Faire passer un manifestant pour un délinquant parce qu’il est communiste  relève du parfait ridicule. Hommage du vice à la vertu plutôt.

Roger Depierre ne s’est pas autoproclamé tête de liste et la liste n’est pas une liste du PCF mais une liste pluraliste de sensibilité de gauche. Avec des encartés de plusieurs partis et des non-encartés. Il n’y a aucune ambiguité. Sauf pour le maire dont la bonne foi est à prendre avec parcimonie…

Cette élection municipale a lieu dans un contexte national d’intense lutte sociale pour le retrait d’un projet de retraite qui ne rassure personne, bien au contraire. Pas même le Conseil d’État. 61% de Français sont d’accord avec le retrait et la mobilisation se maintient à un haut niveau. Le pouvoir est donc minoritaire mais il persiste à vouloir passer en force. Il n’a pas répondu à la demande d’un référendum émanant de personnalités d’horizons très larges.

Le scrutin de mars sera une excellente occasion de sanctionner les partisans de l’austérité et de la régression sociale dont la retraite solidaire est un élément central, non seulement à préserver mais à améliorer.

Et de sanctionner du même coup les démagogues qui surfent sur les conséquences des politiques d’austérité pour dévoyer des victimes qui ne perçoivent pas forcément le double jeu de l’extrême-droite qui, comme son sigle ne le dit pas, est encore plus à droite que la droite dont Macron fait partie. Ils sont dans le même camp.

René Fredon

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