La LNPCA et les intempéries

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Les fortes précipitations sur la région Occitanie ont détruit de nombreuses infrastructures ferroviaires entre Sète et Béziers. La remise en état a été longue car les travaux à réaliser étaient très importants : travaux de voies ferrées, de caténaires et de signalisation nécessitant un nombre important de personnels Sncf ou Entreprise, du matériel et bien sûr la fin des intempéries.

Les voyageurs que ce soit pour le travail ou les loisirs ont été obligés de prendre ou de reprendre leurs voitures et ce n’était pas facile de pouvoir circuler dans de telles conditions compte tenu que les transports de fret ne pouvaient se faire, eux aussi, que par la route ou ne pas se faire posant d’énormes problèmes économiques à diverses entreprises.

Les éternels reports de la construction de la deuxième infrastructure ferroviaire de Montpellier à Perpignan (LNMP) ont empêché les passagers et le fret  de disposer d’une alternative et d’une continuité ferroviaire.

De même les fortes précipitations deux week-ends d’affilée dans le Var et les Alpes Maritimes, et les graves inondations résultantes, sans être aussi catastrophiques pour les installations ferroviaires que pour certaines villes et leurs habitants, ont néanmoins conduit à l’interruption des circulations ferroviaires entre Toulon et Vintimille : les mêmes réflexions s’imposent donc concernant la création de la deuxième infrastructure (LNPCA) permettant de doubler les installations actuelles. Outre le fait que cette deuxième infrastructure pourra réduire l’usage de la voiture sur la Côte Méditerranéenne dans le cadre de la sauvegarde de la planète et de ses habitants (la voiture contribue au réchauffement climatique qui aggrave de tels épisodes, et réclame toujours plus de routes accentuant les conséquences des inondations), elle permettait aussi de garder la possibilité de déplacement de tous et le maintien de l’économie en cas de problèmes dus aux intempéries.

Imaginons un instant que, comme en Occitanie, il soit nécessaire de reconstituer un kilomètre de voie entre Bandol et Toulon, et que l’interruption des circulations ne dure pas que le temps d’un week-end mais des semaines entières, comment le vivraient les habitants de la région Sud avec des voies routières déjà saturées comme l’a rappelé le Vice-Président Chargé des Transports lors du Forum sur les prospectives de Mobilités 2030-2050 à l’Hôtel de Région le 28 novembre dernier ?

Notre Association défend depuis bientôt 20 ans ce projet et nous le répétons : on ne peut laisser des millions de camions et de voitures sur nos routes et autoroutes sans rien faire et il est malheureux que ce soit de tels évènements qui, accélèreront certainement les procédures alors que l’opportunité d’une telle infrastructure est reconnue comme indispensable pour l’avenir de la région et de ses habitants depuis de nombreuses années.

Le Gouvernement doit rapidement engager la réalisation de la LNPCA, et pour cela, engager rapidement les procédures pour l’enquête publique des phases 1&2 (aménagements de la ligne classique) dont la concertation s’est déroulée cette année, et ouvrir une concertation pour les phases 3&4 (les sections effectives de Ligne Nouvelle)

Alain PATOUILLARD
Président Association DEPART

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