La Garde : concours Thém’Art

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Les plasticiens de la région sud-est sont invités a participé au concours Thém’Art : c’est un évènement artistique et philosophique dont la thématique commune interroge notre société.

Thème de cette année : « Frontières »
La ville de La Garde (83) lance un appel à candidature aux plasticiens de la région Grand Sud-Est de la France dans toutes les disciplines des arts visuels : peinture, sculpture, photographie, dessin, installation, vidéo…

L’exposition des sélectionnés aura lieu dans la grande salle G. Philipe du 25 février au 5 mars 2017.

Les plasticiens seront sélectionnés par une commission artistique qui les choisira sur la base de leur dossier de candidature et de leur projet en fonction du thème philosophique imposé.

Les candidatures seront retenues pour la pertinence de leur réponse, la cohérence de leur démarche et la qualité de leur production passée.

Peuvent déposer un dossier de candidature tous les plasticiens résidant sur le territoire du Grand Sud-Est (Corse, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, PACA, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté) sans considération d’âge. L’inscription au concours n’est pas subordonnée à des frais d’inscription. Service Culturel 04 94 08 99 19

L’annonce du lauréat aura lieu à l’occasion du vernissage le vendredi 24 février.

Le Prix Thèm’art est récompensé par une dotation numéraire de 1500 € et une exposition personnelle à la Galerie G l’année d’après.

Un colloque aura lieu le lendemain : Samedi 25 février 15h Hall Dieudonné Jacobs
Les invités sont :
René Guitton
Écrivain et essayiste engagé, étudie les grands courants religieux monothéistes, la philosophie, les systèmes de pensée et œuvre pour un dialogue philosophique, culturel et religieux entre l’Orient et l’Occident.
Au IIIe siècle avant notre ère, la Chine construisait la plus grande muraille de tous les temps. D’autres furent bâties au fil des siècles pour protéger des territoires, parfois pour enfermer les peuples ou verrouiller la pensée. Au Moyen-Orient, en Afrique les grandes puissances traçaient de nouvelles frontières, au compas et à la règle. Sur le vieux continent, après ses guerres récurrentes, l’homme, fort de ses douloureuses expériences, ébaucha un espoir : l’Europe. Puis à Berlin, le rideau tomba sur un théâtre hideux, et, bientôt, 26 Etats allaient penser autrement leurs frontières. Au niveau planétaire, Internet et parabole se jouaient des bornages pour stimuler l’échange et les idées. Mais Pandore agita de nouveau son couvercle. De sa boite s’échappèrent les grands maux de l’humanité. Pour survivre, les affamés, les persécutés allaient braver la mort et les frontières. On rebâti alors en hâte toutes sortes de murailles pour se garder de l’Autre : et le mot frontière renoua avec sa racine originelle, « front ». Ma liberté n’a pas de frontières. Mes livres sont autant d’actes de foi pour ne pas désespérer de la raison.

Gil Delannoi
Politologue et sociologue français, spécialiste du nationalisme, du libéralisme et de la pensée politique française contemporaine. Chercheur au CEVIPOF depuis 1982 et responsable du pôle « pensée politique, histoire des idées » du même centre de recherche, il est également professeur de théorie politique et d’histoire des idées à Sciences Po.
Ouverte, fermée ou abolie ? La question de la frontière politique en 2017.
Comme l’ont prouvé les attentats de Paris, on avait supprimé les frontières là où elles étaient vitales et permettaient d’arrêter armes et assassins. On les avait conservées là où il aurait été utile de les enjamber, en coopérant entre Etats européens pour la sécurité et le renseignement. « L’obsession des frontières », qu’il est de bon ton de ridiculiser, en effet a souvent conduit à des combats atroces et disproportionnés dès lors qu’il n’était question que de fixer et de cadenasser des frontières.
Mais il faut lui ajouter désormais une deuxième « obsession des frontières », celle qui consiste à vouloir les abolir pour le plaisir, pour le profit, et sans se soucier des conséquences politiques. Une frontière ouverte a deux contraires et non un seul : une frontière fermée mais aussi, tout autant, sinon davantage : l’absence de frontière en est un autre. Ce sont deux contraires différents qui n’ont que certains effets similaires. Confondre l’abolition des frontières et leur ouverture, c’est remettre en cause les notions mêmes de politique et de démocratie.

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