« Selfirmières » aquarelle sur papier 20×29
Pour saluer tous ceux qui travaillent dans les hôpitaux certains se mettent au balcon pour les applaudir, d’autres leur livrent des chocolats et Léni Whitford se met devant son chevalet pour peindre ces hommes et ces femmes qui depuis un an sont en première ligne, pour que les gens qui sont touchés par le virus ou par d’autres problèmes de santé se sentent en sécurité.
Ses œuvres sont actuellement exposées dans le Hall de l’hôpital Sainte Musse.
À travers les toiles présentées il est facile de comprendre que l’artiste pense la peinture concrètement, fait de la peinture pour s’aider à vivre, pour se libérer de la pression du bloc opératoire. La femme est aussi attachante que l’artiste est sincère et l’on apprend qu’elle est également infirmière en milieu hospitalier, ce qui ne gâche rien.
N’attendez pas d’être hospitalisés pour admirer ce travail, on peut recommander cette exposition aux vrais amateurs de peinture et pourquoi pas à ceux qui ont envie aussi de rendre hommage aux soignants.
Léni WHITFORD, Infirmière pendant 12 ans en milieu hospitalier de 2003 à 2007 au CHITS (Toulon) principalement en réanimation et de 2010 à 2018 au bloc opératoire de la clinique Saint Michel (Toulon)
Voici les titres ainsi que la taille et la technique utilisée. Pour l’instant elle fait référence à cette série comme un « hommage aux soignants » ou parfois plus simplement comme des « portraits de soignants ».
Ils ont tous été réalisés pendant le premier confinement à l’exception des deux huiles qui ont été peintes à l’automne. Mais toute la série est datée de 2020.
Elle a utilisé des photographies de personnes qu’elle connaissait, mises en scène, ainsi que des décors inventés à partir d’éléments trouvés sous forme de photographies ou simplement en se mettant en situation chez elle pour étudier les lignes de perspectives dont elle avait besoin pour que les situations paraissent naturelles. Les couleurs des décors sont empruntées aux souvenirs qu’elle avait de l’ambiance du monde hospitalier et parfois simplement pour obtenir une meilleure harmonie de couleur. Le choix de ses
sujets est basé sur son ressenti personnel (travail en équipe, importance de l ‘humour dans «Selfirmiere » et « Rire ») mais aussi sur son vécu côté patient en accompagnant des personnes de son entourage (« Box 8 »). D’autres portraits sont directement liés à l’actualité sanitaire qui a été le déclencheur de la série (« contagion » et « étudiante en IFSI » après le réquisitionnement des étudiants infirmiers). « Réanimation » est une réaction au burn-out d’une amie proche tandis qu’«Urgences de nuit» avec cette héroïne quasiment irréelle est un clin d’œil à l’image véhiculée par les séries télévisées.
Elle a emprunté les traits de soignants et de personnes appartenant à des lieux différents, la série n’est pas attachée à un établissement de santé mais plutôt le regroupement de sujets qui ont cru en son idée et qui l’ont aidé en posant à distance pour lui donner un matériel suffisant à sa création artistique.
Madame votre travail est remarquable. Votre hommage dévoile certainement votre sensibilité mais aussi l’humanité de ces soignants dont vous faites partie.
Chapeau l’artiste ! Bravo Madame
