… La République et ses valeurs sont devenues un combat !
L’instant est devenu beaucoup trop grave pour ne pas répondre présents !
Parce ce que nous y sommes hélas confrontés et en première ligne et qu’elles relèvent de nos missions de nos obligations, toutes les crises impactent et conduisent les Urgences et les hôpitaux publics aux défis en permanence.
Ces défis sont aujourd’hui confrontés à un stade et à un rendez vous ULTIMES pour notre société.
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » écrivait Albert CAMUS.
Beaucoup pour refuser de nommer les choses ont rajouté ces vingt dernières années du malheur au monde! Ils sont contraints, mais bien à la peine, car forcés et obligés, de se positionner aujourd’hui face aux événements tragiques. Beaucoup apparaissent après la bataille comme des « Résistants de la vingt cinquième heure » !
« On ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés » disait Albert EINSTEIN, ni avec ceux qui les ont entretenus ou fuis.
Les mêmes qui affichent leur indignation, leur colère, leur désarroi, leur révolte, sont les mêmes qui hier ont eu la main qui tremblait et étaient les adeptes du « pas de vagues », de la poussière sous le tapis et autres démissions, compromissions troubles ou renoncements face aux enjeux de société qui les accablent aujourd’hui pour ne pas avoir été à la hauteur.
Qui les accablent parce que les français n’ont pas oublié, n’oublient jamais.
Ils n’ont jamais pardonné les attentats et le terrorisme islamique aux derniers Présidents pour avoir désarmé la Nation et n’avoir pas su plus protéger la République, les citoyens. Ils ont été sanctionnés et « dégagés ».
La République et ses valeurs sont devenues un combat, un combat avant tout CONTRE la LÂCHETÉ !
Cette lâcheté est aujourd’hui payée par la décapitation d’un enseignant, le plus fort et plus beau symbole justement de cette République abandonnée et trahie par certaines de ces élites sur lesquelles le poids des responsabilités et du courage portaient et se devaient au sens du DEVOIR d’être exemplaires devant la Nation.
Nous avons failli, tous ensemble, politiques de Droite comme de Gauche, ancien monde, nouveau monde dans la même continuité et autres serviteurs aux ordres et obligés des systèmes établis du « pas de vague », mais aussi chacun d’entre nous dans nos petites vies, pour nos seules petites vies !
Les combats pour défendre la République attaquée, fragilisée, parfois humiliée, mise à genoux, au quotidien depuis des années, n’ont pas été menés ni assumés.
Pour avoir refusé de regarder les choses en face et avoir tourné les yeux et regardé ailleurs et protégé son seul petit périmètre de vie, nous sommes tous fautifs et responsables !
RISS, rescapé des attentats de Charlie Hebdo dans son livre « Une minute quarante neuf secondes » tapait fort pour réveiller les consciences à l’encontre de son monde, le monde des médias pour la défense de la liberté d’expression. Le terme de « collabos » était employé et visait des journalistes et un média de tout premier rang en france ! Pourquoi ? Pourquoi cette onde de choc médiatique et intellectuelle ?
Philippe VAL le 1er Septembre 2020, lors du début du procès des attentats de 2015, qualifiait aux GG de RMC toutes les rédactions de France de « lâches » et de « complices par leur silence coupable » pour ne pas avoir voulu défendre la liberté d’expression par peur et par crainte.
Au pied du mur et face à leurs devoirs de consciences, dix jours plus tard, beaucoup se ralliaient, mais pas tous …
Un Professeur lui n’a pas eu peur ni craint face à ses obligations et sa mission d’enseigner. Il n’était pas un lâche !
Au terrorisme à la bombe, sanglant et mortifère, se joint un autre terrorisme, plus sournois, plus insidieux, plus traitre mais tout aussi destructeur et qui nous détruit depuis trop de temps, le « terrorisme intellectuel » , écrit Patrick PELLOUX !
Ce terrorisme intellectuel qui a sévi et désarmé notre Nation et nos citoyens, durant des années et qui ne peut plus se cacher aujourd’hui car révélé au grand jour par cet assassinat et la décapitation d’un Professeur de la République, devient CE COMBAT de TOUS, ce combat qui nous oblige. Se battre pour la République, notre République doit passer dés à présent par ce DEVOIR et cette responsabilité.
La France aura du attendre vingt ans, vingt ans de trop, pour qu’un Président de la République, Emmanuel MACRON, aimé ou pas, mais en tout cas reconnu de tous aujourd’hui, pour enfin avoir le courage de nommer les choses.
Son message pour tous, véritable feuille de route individuelle et collective, pour chacun d’entre nous est très attendu. Il sera, espérons tous, porté par une loi à la hauteur, enfin, de la gravité de la situation, il ne peut plus en être autrement.
Il faut « Ré armer la République », faire BLOC autour d’un intérêt commun et quel plus beau projet, quel plus bel investissement que de s’engager pour défendre NOTRE République en danger.
Cette feuille de route, SI les actes forts, enfin lisibles et appliqués, concrets, sont au rendez vous, au delà des discours vides d’effets que plus personne ne supporte, sera peut être la chance inespérée de renouer avec la confiance perdue et l’ultime occasion de « Refaire Nation » et bloc , tous ensemble .
Ce rendez vous présent et ULTIME devant la Nation doit être vécu comme une situation d’ « Urgence Vitale » pour notre société ! et pour toute situation d’urgence vitale personne n’a le droit à l’erreur, de voir trembler sa main ni voir son jugement être troublé, le courage doit enfin être là …
Sortir de sa petite vie, de son petit confort personnel, pour relever ce défi commun au quotidien et pour chaque instant de nos vies, est l’enjeu majeur de notre société dont chacun est persuadé aujourd’hui qu’il ne sera plus pardonné d’en refuser de s’attaquer ni d’ affronter les ennemis, les ennemis de Notre République.
L’occasion de refaire Nation est là , soyons TOUS présents , tous …
Dr Vincent CARRET
Ancien Chef de Services des Urgences
Praticien Hospitalier
Membre du Directoire Chits
Responsable AMUF Toulon-la Seyne et VAR
