La cité des palmiers sort d’un long sommeil et la vieille dame semble tout étonnée de ses multiples transformations et de ses nouveaux atours. L’inauguration de la Rénovation de la Place Clemenceau samedi dernier par l’architecte Rudy Ricciotti accueillie par une foule océanique est le symbole de cette évolution positive d’une ville qui a su aujourd’hui attirer les grands noms sur des projets fédérateurs pour échapper, (enfin) à un provincialisme feutré qui l’a trop souvent anesthésiée.
Certes la commune est en chantier, ce qui peut susciter des appréciations diverses et des commentaires variés, mais il faut reconnaître que les choix proposés ne manquent pas de pertinences ni de grandeurs.
Prenant acte de son passé prestigieux (grande viguerie du sud au XVe siècle) et de ses atouts climatiques et naturels exceptionnels, la gestion actuelle de la municipalité Giran a été reconnue au plan national comme exemplaire : (implantation des boutiques d’art revitalisant le centre historique, aménagement d’un littoral d’approche à la fois esthétique et sécuritaire, création d’un musée original en plein centre, raffermissement du tissu associatif, développement du lien social. Mais aussi un souffle nouveau sur le port, une vie touristique intensifiée, un large choix culturel offert, une université du temps disponible performante accueillant des conférenciers de renom, un parcours des arts et du patrimoine original, une priorité de lutte contre les inondations, un entretien et une promotion du patrimoine historique et culturel de la cité…Et cerise sur le gâteau, un assainissement des finances. Il faut dire que Giran est un économiste de renom.*
Bref sans tomber dans la tentation de l’exhaustivité ni dans l’énumération complaisante, il faut reconnaître l’évidence. Ce n’est pas pour rien qu’elle jouit d’un des plus forts taux d’attractivité des villes françaises. (3eme national d’après l’INSEE). Ni trop grande pour induire l’anonymat ni trop petite pour susciter l’inquiétude par manque de services, Hyères reste une des perles du Var et un modèle envié.
Jean François Principiano.
*Jean-Pierre Giran est professeur des universités, agrégé de sciences économiques. Ancien doyen de la faculté d’économie appliquée d’Aix-en-Provence, il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages dans les domaines économiques et politiques. Il est professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence.
