Hôpital Clémenceau : la médiation animale au service des patients âgés

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Ce sont des patients âgés, touchés par une maladie neuro dégénérative, à un stade avancé. Ils sont, dans la majorité des cas, coupés du monde qui les entoure. Mais, il y a, parfois, une lumière dans leur regard, quand, soudain, un souvenir ancien est ravivé. Mieux encore : ce patient était devenu mutique. Et puis, un jour, un petit Cavalier King Charles est arrivé dans le service avec son maître Kevin, aide-soignant et formé à la médiation animale. Et le vieux monsieur s’est remis à parler. Et il ne parle, désormais, que lorsque son ami à quatre pattes est présent….

L’émotion en partage
L’association « Les Cavaliers du Cœur » a été créée il y a quatre ans et travaille désormais avec le CHITS, dans l’unité de réhabilitation cognitivo-comportementale de l’hôpital Clémenceau, à La Garde. Cette unité est un service fermé, dirigé par le Dr Nathalie Amalberti, mais où les initiatives de médiation sont nombreuses, comme l’explique Evelyne Pietrantoni, cadre de santé :

Evelyne Pietrantoni & Kevin

-« Nous multiplions les initiatives de sensibilisation, avec des activités d’art plastique, ou des ateliers de cuisine, car les odeurs ont aussi un rôle à jouer. L’arrivée des petits chiens a séduit les patients, mais aussi toute l’équipe des soignants ! »

 

La sérénité sans chimie
Les Cavaliers King Charles sont réputés pour leur douceur et leurs grands yeux pleins d’amour ! Et Kevin en a cinq : une équipe « spécialisée », car, comme le souligne ce jeunes maître-chien, « il y a entre l’homme et le chien, un échange d’émotions, mais chacun a sa spécificité. J’interviens en milieu scolaire, en centre de rééducation et dans ce service fermé, à La Garde, chaque fois avec l’un ou l’autre de mes King Charles. Car c’est à l’homme de s’adapter à son chien, et pas le contraire ! »

Ces séances de médiation durent une heure et favorisent le calme, l’apaisement, la sérénité, sans traitement chimique : les « Cavaliers du Cœur » méritent bien leur nom…

Nicole Fau

 

Nicolas Brocandel, ergothérapeute et initiateur du projet, et Florence Parra, neuropsychologue, participent à cette expérience originale.

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