Cette notion de regroupement a déjà été abordée par des grands philosophes comme Nietzsche et Freud, sans trouver d’ailleurs de définition consensuelle…
De façon beaucoup plus pragmatique, on peut s’interroger, aujourd’hui, sur les raisons qui poussent nos concitoyens à oublier les fameux « gestes barrière », comme la distanciation, alors même qu’ils portent sagement un masque sur le visage.
Vendredi dernier, au gymnase du Port Marchand, seul lieu de vaccination ouvert pour les plus de 75 ans à Toulon, il y a foule…Il faut dire que beaucoup ont perdu patience, car depuis des semaines ni le téléphone, ni le site Doctolib ne répondent à leur demande de rendez-vous.
Alors, ils sont venus et se retrouvent coincés dans un petit couloir obscur, avant d’entendre la sentence : « nous ne prenons plus de rendez-vous ». Certes, tous portent un masque, mais, serrés les uns contre les autres, aucun d’entre eux ne recevra le précieux sésame ! Un minimum de régulation serait bienvenu…
Même oubli, devant l’entrée d’une boucherie à Toulon, qui annonce clairement les règles : pas plus de trois personnes à l’intérieur. Une file masquée s’étend sur le trottoir. Et puis, soudain, pour une raison indéterminée, la file se retrouve à l’intérieur de la boucherie. On se parle, on regarde les vitrines, collés les uns aux autres… jusqu’à ce que le boucher rappelle la menace d’une amende de 135 € si un contrôle inopiné a lieu. La file fait alors machine arrière, disciplinée, sans un mot, toujours regroupée…
Étrange sensation d’un « monde d’après » presque résigné mais fidèle à ce fameux instinct grégaire.
Qu’en pensent les philosophes ?
N.F
