Pendant des mois, et depuis des années, les professionnels de santé ont tiré la sonnette d’alarme : « l’hôpital public, géré comme une entreprise, est au bord de la rupture ». Certaines régions sont devenues des déserts médicaux en médecine de ville. Regroupement de services, fermeture de lits, tarification à l’activité, à l’hôpital, numérus clausus, et même 35 heures, ont fragilisé notre système de santé, pourtant réputé comme l’un des meilleurs au monde. Aujourd’hui, il reste parmi les plus ouverts, si on le compare à celui des États-Unis ou de l’Angleterre.
Mais chacun s’interroge : va t’il résister à la pandémie du Covid-19 ? Ce virus venu de Chine va servir de « piqûre de rappel » : nous avons besoin de ces femmes et de ces hommes qui, malgré leur colère, leur épuisement, leur découragement, donnent l’exemple en se rendant disponibles et en prenant des risques, pour nous tous. Désormais, à l’hôpital, comme en médecine de ville, ces professionnels, à tous les niveaux, sont en première ligne.
Il ne faudra pas l’oublier quand le virus sera endormi et qu’une autre actualité reprendra ses droits. Et le gouvernement, en particulier, devra revoir les moyens, le fonctionnement et la gestion d’un système qui est, plus que jamais, un bien commun.
N.F.