« Convaincre ! … pour corriger les conneries. »

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« Il faut passer des heures pour convaincre et rattraper les conneries ! », convaincre les soignants réfractaires, les non soignants, tous ceux qui sont en rupture et parvenus à la fracture au sein de notre société ! Un travail de dingue !

Pour convaincre et on y arrive !  il faut écouter, beaucoup écouter et comprendre.

«  On ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés » écrivait Albert Einstein. Ils veulent être les solutions, ils sont les problèmes, les mêmes. Ces mêmes aujourd’hui se font discrets et voudraient se faire oublier.

L’hôpital craque et tout craque. Qui ne savait pas ?  Qui semble s’étonner ?

Il faut le protéger dans la panique et une fois dans le mur car son impuissance et son risque de chaos ( ou de chaos tel que nous le découvrons en Guadeloupe) réveillent  soudainement les consciences des plus endormis.

Depuis des années et encore aujourd’hui, ils votent la fermeture de lits à l’hôpital et valident les politiques de santé d’austérité et d’économie contre les soignants, contre les malades, pour toujours plus d’économie qui ont saigné l’hôpital public et les soignants de France. Ils appellent, aujourd’hui, toujours les mêmes, à applaudir les soignants ou à courir derrière le vaccin comme pour rattraper tant d’années perdues.

Cela fait des années que nous courrons derrière ces politiques de santé de folie qui nous mettent aujourd’hui à genoux, tous, soignants et non soignants.

Pour convaincre les plus réfractaires le plus dure ne concerne pas les enjeux sanitaires, le vaccin en lui même ou le PASS sanitaire, mais la rupture et la fracture en la parole politique de ceux qui voudraient s’afficher aujourd’hui comme des solutions.

C’est un travail terrible tant le gouffre est devenu abyssal.

« Nous ne leur faisons plus confiance, en rien ! » est la parole la plus souvent entendue lors de ces heures d’investissement et non pas curieusement «  nous sommes contre le vaccin »

« L’épidémie est encore devant nous et pour plusieurs mois annonce le Président de la République ce mercredi lors du conseil de défense sanitaire depuis Brégançon ».

Des régions qui se retrouvent dans le rouge, déclenchent leur plan blanc, essaient d’ouvrir des lits de Réanimation sans soignants, des Services d‘Urgences qui ferment au niveau national, des SMUR qui disparaissent dans certaines zones alors qu’ils incarnent l’Urgence Vitale, des services qui doivent fermer en plein rush sanitaire car sans médecins, une attractivité du Ségur de la Santé absente au rendez vous à la hauteur des enjeux en présence et des soignants qui renoncent et partent.

Dans la sixième puissance économique au monde c’est le système D au quotidien pour tous et des prouesses pour pallier et lutter face à autant d’erreurs et de folie, un quotidien qui jour après jour repousse les limites.

Pour convaincre il faut écouter et recréer de la confiance et surtout arrêter de mentir, de se mentir et affronter les réalités.

Affronter les réalités c’est avoir enfin le courage de faire un bilan de tant d’années d’inconscience et d’irresponsabilités sanitaires, de fautes, de lâchetés, de mépris, de cynisme et d’arrêter nos conneries comme peut l’écrire Loïk Le Floch-Prigent ancien PDG D’ELF, président de Gaz de France puis Président de la SNCF.

Dans l’attente ce ne sont pas les gesticulations désespérées de ceux en qui les populations ne font plus confiance qui permettra aux plus réfractaires de changer d‘avis mais bien une fois de plus à ceux qui au front et en première ligne passent leur temps à corriger et lutter contre les conséquences des politiques de santé  dont on découvre au quotidien l’ampleur des dégâts et des drames humains …

Depuis combien de temps le crions nous dans le vide et l’indifférence générale ?

@afp

«  Nous ne savions pas que nous en étions arrivés à ce stade ! » répondent sidérées les populations de plus en plus lucides et conscientes .

Cette incapacité à convaincre face à une révolte qu’alimentent les plans COM des  « Responsables de rien et protégés de tout »  est bel et bien devenue une impasse politique que la vague sanitaire semble déborder.

Pour convaincre il faut créer la confiance , une mission de dingue aujourd’hui .

Pour y parvenir il faut aussi selon Loik Lefloch-Prigent : «  Arrêter les conneries ! »  C’est à dire remettre les hôpitaux au niveau des enjeux et des crises à venir qui seront de toute évidence une réalité.

Dr Vincent carret

Dr Vincent CARRET
Association des Médecins Urgentistes de France

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