Callian 
: Plaisirs d’orchestre


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Sibelius – Lalo – Haydn – Musiques de film
Samedi 03 novembre 2018 
Salle omnisport – 16 heures

Après le superbe concert donné par le grand violoniste Alexandre Dubach, le 06 octobre dernier, le festival Cello Fan reprend ses habits de passeur de musique pour accueillir l’orchestre des jeunes du conservatoire de St Georgen-Furtwangen (Forêt Noire-Allemagne) pour un concert symphonique exceptionnel (50 musiciens), entièrement ouvert à tous, le samedi 03 novembre 2018, à 16h, salle omnisport de Callian. Sur le lieu même où s’est déroulé le grand rassemblement des 200 violoncellistes des conservatoires de la région Paca, en juin dernier, lors de l’édition 2018 du festival de violoncelle Cello Fan. La salle sonne vraiment très bien et dispose de loges adaptées à l’accueil des musiciens.

La phalange allemande fête ses 50 ans avec à sa tête un nouveau chef, le percussionniste français Pascal Pons, responsable du département de percussion au CRR de Versailles, concertiste et professeur à Lucerne et à Freibourg. Et ancien élève du conservatoire à rayonnement régional de Nice.

En soliste, le virtuose Frédéric Audibert qui a déjà joué ce concerto avec une phalange professionnelle mais qui prendra tout autant de plaisir à être accompagné par ces jeunes musiciens en herbe placés sous la direction de son partenaire en musique de chambre, et désormais chef d’orchestre, Pascal Pons.Une occasion pour les jeunes étudiants de se confronter à un musicien expérimenté.

Car l’orchestre, de très beau niveau, (comme en témoigne la vidéo) est constitué de jeunes musiciens de 14 à 25 ans issus du conservatoire de St.Goergen-Furtwangen et résidents des communes alentours. Le conservatoire forment de nombreux professionnels de haut niveau que l’on retrouve dans les orchestres internationaux. Ce voyage est entièrement financé par des mécènes allemands qui sou- tiennent l’orchestre pour ses 50 ans : Die Sparkasse, Papst Licensing, EGT, Burger SBS/KBS, Wiha, Rotary Club. L’orchestre jouera à nouveau ce programme, en Allemagne, le 11 novembre, dans la salle Stadthalle de Furtwangen.

Le percussionniste Pascal Pons a été nommé à la tête de l’orchestre au printemps dernier. Chaque année, la for- mation fait un voyage culturel et musical pour approfondir ses programmes et s’ouvrir à de nouveaux publics. Tous les membres de l’orchestre poursuivant des études secondaires et supérieures, le voyage a été programmé durant les vacances scolaires en Allemagne qui correspondent aux vacances en France pour la période de la Toussaint.

Les jeunes musiciens joueront un programme très attractif, constitué d’oeuvre connues du grand répertoire de l’orchestre. Jean Sibelius, Spring Songs op16, de Joseph Haydn La symphonie n°104-Londres, et le très beau concerto pour violoncelle d’Edouard Lalo aux accents chantants de l’Espagne. Le programme se clôturera sur des musiques de film que les jeunes musiciens apprécient également de jouer montrant toutes les facettes de leur talent.

Tous les plaisirs de l’orchestre sont réunis à Callian pour célébrer un bel anniversaire et partager cette grande joie de jouer ensemble des oeuvres magnifiques pour le plus grand bonheur du public.

Une occasion rare pour le Pays de Fayence d’entendre un orchestre symphonique de 50 musiciens. La dernière fois, c’était en 2015, Cello Fan avait invité l’orchestre symphonique azuréen qui avait joué devant 450 enfants des écoles du Pays de Fayence. Cette fois-ci les enfants seront invités hors cadre scolaire.

Orchester Trailer from Sinfonieorchester JMS on Vimeo.

Programme
Jean Sibelius – Spring Song op.16 (version 1902)
Spring Song (en suédois, Vårsång) est un poème composé en 1894 par le compositeur finlandais Jean Sibelius. La pièce a été initialement composée sous la forme d’une Improvisation pour orchestre, en sur une tonalité de ré majeur. Sibelius l’a réécrite en fa majeur et a remanié l’ouvrage en 1895, en ajoutant le sous-titre «The Sadness of Spring» (version non publiée), puis a apporté des révisions finales avant la publication en 1902. La pièce contient un optimisme relativement rare parmi les œuvres de Sibelius.

Edouard Lalo – Cello Concerto
Le Concerto pour violoncelle est – avec la Symphonie espagnole pour violon et orchestre – la par- tition concertante la plus connue d’Édouard Lalo. Conçue en 1876-1877, l’œuvre est créée par son dédicataire, le violoncelliste belge Adolphe Fischer, le 9 décembre 1877 aux Concerts populaires, sous la direction de Jules Pasdeloup. Aux côtés du premier concerto de Saint-Saëns, cette œuvre expres- sive occupe une place centrale dans le répertoire pour violoncelle. Précédé d’un prélude orchestral aux accents dramatiques, le véhément récitatif du « Prélude » introduit l’Allegro maestoso, fondé sur deux thèmes contrastés. Le premier, en ré mineur et ponctué par de cinglants accords de l’orchestre, adopte un caractère sombre, tout en tension. Exposée dans une nuance piano et accompagnée par les archets (que colorent de délicates ponctuations des bois), la seconde phrase est au contraire d’une grande tendresse. Après une introduction expressive des cordes avec sourdines, l’Intermezzo fait alterner deux éléments complémentaires. D’une certaine gravité, l’Andantino con moto expose une phrase tragique, dominée par les profils descendants, et colorée par des figures chromatiques qui ne sont pas sans évoquer les œuvres pour violoncelle de Max Bruch, inspirées de la liturgie juive (Kol Nidrei). L’Allegro presto qui sert de second thème – assez inattendu dans le contexte d’un passage lent de concerto – est écrit sous forme de mouvement perpétuel et revêt des couleurs hispanisantes. L’Allegro vivace s’ouvre par une « Introduction » mystérieuse dont la phrase solo du violoncelle adopte des allures quasi incantatoires. Jalonné de puissants accords, ce mouvement final est marqué par le rythme haletant de la sicilienne. (copyright. Palazzobruzane)

Joseph Haydn – Symphonie 104 – Londres
Les grandes symphonies qui ont marqué l’histoire de la musique, du XVIIIe au XXe siècle. La saga commence avec le chef-d’oeuvre de Joseph Haydn, la n° 104 « Londres », composée en 1795. La der- nière écrite par le musicien autrichien, père du genre symphonique, est un modèle de force, de dyna- misme et de séduction.
Si l’on dit couramment, en suivant Stendhal, que Joseph Haydn est « le père de la symphonie «, son enfant, qui, aujourd’hui encore, perpétue son nom _ plus que ses quatuors à cordes, ses opéras ou sa musique sacrée _ n’est pas le fruit d’une génération spontanée. L’étymologie du mot permet de remonter au grec « symphonie », signifiant « ensemble de sons ». Le sens est donc d’abord très vague, désignant la masse orchestrale avant de qualifier, au XVIIe siècle, toute composition utilisant les instruments sans le concours de la voix et d’un texte chanté. Au siècle suivant, elle trouve enfin sa forme. Influencée par l’ouverture d’opéra à l’italienne ou à la française, toutes deux en trois mouvements, la symphonie moderne s’émancipe en ajoutant une quatrième partie entre le mouvement lent (second, dans l’ordre) et le finale. (….). Des symphonies, Haydn en a écrit la bagatelle de 104 : un chiffre impressionnant qui, avec deux essais de jeunesse, monte à 106. La construction de ce gigantesque édifice s’étend sur presque quarante ans, de 1759 à 1795. Issu d’une famille nombreuse, le fils du modeste charron autrichien de Rohrau, né en 1732, commence le chemin qui doit le mener à la gloire comme petit chanteur à la cathédrale Saint-Etienne de Vienne. Mais son éducation musicale est largement celle d’un autodidacte.Un maître de la surprise. C’est donc dans la capitale anglaise, au cours de deux voyages successifs, qu’il crée ses douze dernières symphonies, les six premières pendant la saison 1791-1792, les dernières en 1795. La presse ne ménage pas ses louanges ; ainsi, le « Morning Chronicle » le salue : « Cet homme merveilleux ne nous déçoit jamais… » Ecrite dans les premiers mois de 1795, tout comme la « Symphonie n° 103 » « Roulement de timbales », la « Symphonie n° 104 » (surnommée « Londres », épithète qui pourrait s’appliquer à n’importe quelle autre de la série et qui ne correspond en rien à une quelconque intention descriptive) est créée le 4 mai, lors du dernier concert que Haydn donne à son propre bénéfice. Dans le journal de l’auteur, une note éloquente : « Une nouvelle symphonie en ré, la douzième et la dernière des anglaises… L’auditoire était fort satisfait, moi aussi. Cette soirée m’a rapporté 4.000 florins. Une telle chose n’est possible qu’en Angleterre. « Force, dynamisme, vitalité, séduction : on tient là l’essentiel des ingrédients qui font le succès de l’ouvrage, impressionnante conclusion d’une production symphonique inégalée. Compte tenu de sa lenteur teintée d’un soupçon de mystère, l’adagio initial laisse présager pompe et solennité. Mais Haydn est le maître des surprises. Une fois passées ces quelques mesures intri- gantes, c’est un allegro on ne peut plus chantant qui s’installe _ c’est bien l’une des constantes du compositeur que de laisser ainsi chanter les phrases musicales. Inévitablement, on pense au théâtre, tant est grand et subtil le sens de contrastes, des tensions vite résolues.

Avec élégance et simplicité, l’andante suit sa route. Ainsi va le menuet, affirmant sa carrure avec conviction, dansant avec humour dans son trio central. Quant au finale, il est, semble-t-il, inspiré d’un air populaire croate. Mais Haydn possède une façon bien personnelle de s’approprier et de transfigurer savamment cette sorte de thème, jusqu’à la pure jubilation. Comment mieux conclure une page dont l’entrain et la franchise d’accents ne doivent pas masquer la rigueur formelle et le génie de l’architecture qui ont poussé l’auteur à reprendre au début des deuxième et troisième mouvements quelques notes du premier, assurant, sans en avoir l’air, l’unité de sa symphonie ? Et comment mieux porter à son point de non-retour la perfection du style classique ? ( Michel Parouty in Les Echos)

Musiques de Films
– John Williams: Harry Potter and the prisoner of Azkaban – Vangelis: The conquest of paradise
- Hans Zimmer: The last Samurai
- James Horner: The mask of Zorro

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