Mr Zemmour, cochon qui s’en dédit

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Il y a quelques semaines l’organisateur de la conférence de Monsieur Éric Zemmour nous annonçait sa venue à Six-Fours les plages. Sur les bases d’un gentleman agreement il était entendu qu’avant ou après sa conférence nous pourrions poser quelques questions à cette plume de la droite extrême, en contrepartie d’annonces sur le site. Il ne nous sembla pas impossible de le faire, ayant peut être trop lu la citation apocryphe de Voltaire  « … je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire. »

Le jour de la dite conférence, après avoir essayé de contacter l’organisateur à six reprises sans succès, il nous a fallu changer de téléphone portable pour avoir la chance de lier conversation avec l’organisateur qui confus, on le serait à moins, tenta de nous expliquer avec une clause léonine, que nous ne pourrons pas interviewer son invité. À la question Pourquoi ? Incapable d’assumer cette décision inique, ce n’est même pas Éric Zemmour qu’il met en cause mais à l’en croire, une attachée de presse à Paris qui prend, seule, ce genre de décision. Les éditions Albin Michel auraient alors bigrement changé au point d’émasculer le rebelle de la rue Cognacq-Jay.

Je vous l’accorde cette anicroche est un détail.
Mais, comme il est laid ce p’tit Bonhomme. Se défausser sur l’attachée de presse pour ne pas avoir à reconnaitre qu’il refuse d’être interviewé, pour ne pas courir le risque d’être contredit, pour ne pas avoir à s’expliquer sur la Sainte Corinne qu’il doit confondre avec la Sainte Marine.
Comme il est laid ce p’tit Bonhomme qui ne respecte pas des engagements alors qu’à longueur de semaines, il se croit autorisé à faire la leçon, à se présenter comme un parangon de vertu.
Comme il est laid ce p’tit Bonhomme qui présente la liberté de la presse comme le socle de sa réflexion… version Orban, sans doute. Il parle de l’ostracisme des médias dont il se dit victime, mais refuse qu’on lui tende un micro.
Comme il est laid ce p’tit Bonhomme d’accepter que l’on fasse de la publicité pour sa conférence à entrée payante, sans rien proposer en retour. La publicité ayant été faite, Monsieur Zemmour et son organisateur estiment qu’ils ne doivent rien en retour. Au seul principe que morceau avalé n’a plus de goût.

D’ailleurs, il suffit de le lire pour comprendre qu’il ne doit rien non plus à ceux qui en colère trouvent dans ses lignes, toujours bien écrites, un espoir. Quand ils en viendront aux mains pour défendre des idées nauséabondes, Monsieur Zemmour sera lui attablé au Lutétia ou au micro de radios à Paris. Laissant son attachée de presse expliquer que mourir pour des idées, Zemmour est d’accord, mais de mort lente. Ce Saint Jean bouche d’or, qui prêche le martyre, compte lui s’attarder ici-bas … de toute évidence.

Je vous l’accorde cette anicroche est un détail mais comme le disait Friedrich Nietzsche, le Diable est dans les détails.

Si ce p’tit Bonhomme n’est pas capable de respecter des engagements, si ce p’tit Bonhomme a pour la province le même mépris que ceux qu’il vilipende chaque jour, il est fort à parier qu’au moment de la grande mêlée générale, qu’il prédit, Monsieur Zemmour se défilera en expliquant à ceux qui le suivent … qu’ils ont du mal le comprendre ou pire encore que c’est de la faute de son attachée de presse.

Monsieur Zemmour vous mériteriez d’être lu chaque matin, d’un derrière distrait !

Laurent di Gennaro

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