Vers une liste citoyenne de gauche et écologiste à Toulon

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Jeudi à la salle Franck Arnal, à l’invitation du PCF, se sont retrouvés une cinquantaine de militants des partis de gauche qui, depuis plusieurs semaines, se rencontrent dans le but de parvenir à une liste unique de la gauche et des écologistes, ouverte aux citoyens, au mouvement social, sociétal,  associatif, qui souhaiteront s’associer à l’élaboration du programme, à la constitution de la liste, à la campagne elle-même, non pas en soutien des partis mais avec le soutien des partis de gauche et de l’écologie.

Des militants communistes, socialistes, écologistes, de la France insoumise, de Génération.s qui ont pris la mesure du défi à relever dans cette ville gérée depuis 18 ans par le leader départemental des L.R, Hubert Falco, succédant au FN (1995-2002), l’extrême-droite étant devenue la première force politique de la ville et du département (30% aux dernières européennes à Toulon)

Comme devait le développer le secrétaire de section André de Ubeda, les Toulonais.es ne  se résignent pas à une alternance droite-extrême-droite, LREM se situant clairement à droite. Il n’y a donc qu’une seule alternative possible aux politiques libérales qu’imposent le pouvoir national mais aussi le pouvoir local qui a livré la ville et ses services publics aux grands groupes privés multinationaux.

Cette alternative n’est possible que si la gauche progressiste, écologiste, transformatrice… présente un front uni face à Falco et, dans le même mouvement, s’ouvre aux citoyens dans toute leur diversité pour faire entrer l’urgence climatique et sociale, la démocratie participative, la transparence, la collégialité, la solidarité…dans la vie de la cité sans oublier ses quartiers les plus sensibles. A l’opposé de la démarche du candidat autoproclamé derrière lequel il n’y aurait qu’à se rallier.

Joris Vives pour la FI, Magali Brunel secrétaire du PS, Philippe Chesneau ancien conseiller régional EELV, Alain Bolla, lui aussi ancien conseiller régional PCF, longtemps secrétaire de la fédération, venu en voisin…ont abondé dans ce sens.

Non pour nier les désaccords, comme par enchantement, mais parce qu’ils n’ empêchent pas la mise en commun des convergences, bien plus fortes, de la volonté de reconquérir la ville,  de se dresser contre les fossoyeurs de nos communes privées de moyens et d’autonomie, ce qui se répercute aussi bien sur les finances que sur les investissements utiles ou sur la vie associative.

Redonner le pouvoir concret aux citoyens c’est leur permettre de co-élaborer le programme qu’ils souhaitent pour leur ville, c’est aussi faire entendre leurs voix et leurs propositions en permanence, selon des procédures à inventer et des droits à faire valoir : à la transparence, à l’information, à la consultation par voie de référendum communal qui existe mais qui n’est que consultatif et jamais utilisé à Toulon !

C’est assez répandu, le maire et sa majorité s’arrogent le droit à l’initiative même quand elle sort du cadre légal, comme l’a illustré E. Trigo, syndicaliste enseignant, à propos de l’application plutôt « élastique » de la carte scolaire à Toulon.

« Cette réunion d’étape pourrait être la dernière » a dit en conclusion André de Ubeda, avant de « muter » vers ce qui pourrait être un « comité de pilotage » « une assemblée de campagne » ou tout autre appellation, ouvert.e à toutes les bonnes volontés, pourvu qu’elles s’inscrivent dans une transformation sociale et écologique privilégiant l’intérêt général, pas les intérêts privés, la réduction des inégalités et pas l’inverse, le développement des services publics, pas leur privatisation, des mesures concrètes contre l’exclusion, les expulsions…

Pour donner la priorité à tout ce qui peut contribuer à réduire les gaz à effet de serre, à  préserver notre environnement immédiat : l’air, l’eau, la mer, la terre, pour reconsidérer nos modes de consommation et de production qui saturent la planète à un point proche de l’irréversible.

Cela se décline aussi au plan municipal autrement que par des déclarations d’intention.

La perspective est exaltante, de s’investir dans un combat électoral qui peut nous valoir des surprises et des prolongements pour notre quotidien et pour l’avenir à un moment où la surdité du gouvernement et l’usure du maire de Toulon se conjuguent pour redonner au mouvement populaire l’envie de reprendre des couleurs, de repasser à l’offensive en unissant ses forces dans la clarté.

L’élection municipale ne remplace pas les luttes sociales, elle en est le prolongement. Un autre front contre le conservatisme en même temps que la xénophobie de l’extrême-droite identitaire que l’on a subie à Toulon, de 1995 à 2 002.

Faire de Toulon une ville solidaire et accueillante, n’est-ce pas aussi une saine vocation ?

Le temps presse pour donner corps à un tel projet inédit de rassemblement populaire progressiste et écologiste, à la fois réaliste et ambitieux.

René Fredon

 

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