Unité de Soins Palliatifs : « soulager le patient par tous les moyens »

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img_0583Ouverte en octobre 2012, l’unité de soins palliatifs de l’hôpital de La Seyne, compte douze lits. En janvier, une nouvelle Unité spécialisée devrait ouvrir à l’hôpital de Draguignan

img_0584  Une odeur de chocolat flotte dans le couloir. Derrière la porte, une cuisine moderne est installée. C’est là que le personnel soignant prépare des gâteaux, améliore le repas du jour pour les patients qui peuvent manger. Car nous sommes bien dans un service hospitalier, même si, dans les chambres, on a installé des lampes de chevet colorées, remplacé les couvre-lits par des plaids élégants. Il y a des plantes vertes dans l’entrée, des tableaux aux murs et une salle réservée aux familles, où elles peuvent lire, se reposer ou partager un repas. Trouver l’apaisement : c’est l’objectif de l’équipe de l’Unité, pour le patient hospitalisé, mais aussi pour son entourage. Ici, il n’y a pas d’horaires de visites : le service est ouvert 24 h sur 24…

img_0585« Le critère qui va déterminer l’hospitalisation en Soins Palliatifs, ce n’est pas le diagnostic d’une issue fatale, c’est la complexité des symptômes » explique le Dr Dominique Valliccioni, responsable du service. Dans 98 % des cas, il s’agit de patients suivis en cancérologie, mais nous avons aussi des pathologies neurologiques. Pour ces malades, le diagnostic est fait : ils n’auront pas à supporter d’examens supplémentaires. Notre rôle est de réduire les symptômes : la douleur, la confusion, le stress… Nous devons montrer au patient qu’il n’est pas seul : nous sommes là pour le soigner. Jusqu’au bout… Et certains, après un court séjour, peuvent regagner leur domicile. »

Une écoute, de jour et de nuit
dsc04187Médecins, infirmiers, aides-soignants : tous sont volontaires. La cuisine, c’était un projet porté par l’équipe. Et les prises en charge alternatives sont les bienvenues, comme l’explique Claire Biraud, cadre de santé :

-Dans le service, nous pratiquons l’hypnose, la relaxation, la RESC (résonance énergétique par stimulation cutanée). Nous disposons d’une baignoire qui n’est pas destinée à la toilette, mais au bien-être. Et nous sommes à l’écoute, des patients et particulièrement des familles. La notion de « temps » n’est pas la même que dans les services classiques ! »

Aujourd’hui, l’équipe soignante rêve d’un petit jardin ou d’une terrasse, pour sortir les patients qui ne peuvent quitter leur lit… Et de stores aux fenêtres pour respecter l’intimité.

Des bénévoles, dont deux artistes, viennent régulièrement dans l’Unité, et une fois par mois, une onco-esthéticienne offre ses services à ceux et celles qui le souhaitent.

Fin de vie
Il est évident que dans une Unité de Soins Palliatifs, la question de la fin de vie se pose tous les jours pour certains : « Certains patients, mais aussi (et surtout) les familles nous demandent « combien de temps leur reste t’il ? » Nous ne cachons pas la gravité de la maladie, mais nous ne pouvons pas répondre à une question qui ne dépend pas de nous… Un psychologue est à plein temps dans l’Unité, pour les patients, les familles, et les soignants » explique le Dr Dominique Valliccioni.

Cette prise en charge particulière, plus globale et plus complète que dans les services hospitaliers classiques, demande un investissement important et beaucoup de technicité. En journée, il y a à La Seyne, deux infirmières et deux aides-soignantes pour douze lits, une infirmière et une aide-soignante, la nuit. Et, pourtant – ou peut-être même en raison de cet investissement – les personnels demandent rarement une mutation…
N.F.

Les médecins de l’Unité
Responsable de l’Unité de Soins Palliatifs, le Dr Dominique Valliccioni, travaille avec le Dr Frédérique Giraud Ah-Soune, le Dr Marie-Louise Gisserot et le Dr Damien Hugues.
Pour assurer la prise en charge des patients qui ne peuvent être hospitalisés dans l’unité, il existe au sein du CHITS, une équipe mobile de Soins Palliatifs, qui se déplace dans tous les services, à la demande des médecins référents, ainsi que des lits « identifiés ».
La clinique du Cap d’Or à La Seyne, ainsi que les établissements Pierre Chevalier et Beauséjour à Hyères, en disposent également. Une équipe mobile intervient sur différents établissements à Hyères et il existe, pour le territoire Var Ouest, le réseau RIVAGE, qui coordonne les soins pour les patients en situation palliative à domicile.

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