Le projet de supermarché coopératif enregistre 330 adhésions, moins d’un an après la création de l’association
Le projet est ambitieux : faire, à Toulon, un supermarché coopératif sur le modèle « historique » du Park Slope Food Coop qui existe aux États-Unis depuis 40 ans, ou de La Louve, qui a ouvert l’an dernier à Paris. Un supermarché où chaque coopérateur doit consacrer un peu de son temps, chaque mois, à la bonne marche de l’établissement dont il est aussi « propriétaire ». Quelle que soit la situation familiale ou professionnelle, il est possible de se retrouver chargé de la même tâche : réapprovisionner le rayon des fromages ou des jus de fruits, par exemple…
Ce modèle coopératif essaime partout en France. À Toulon, l’idée s’est concrétisée sous forme d’association en janvier 2017. En moins d’un an, « Les Amis de la Coop sur Mer » a enregistré plus de 300 adhérents…qui ne se contentent pas d’adhérer ! Des groupes de travail se sont constitués, selon les compétences, les disponibilités et, en quelques mois, les coopérateurs sont passés de la théorie à la pratique.
Des étapes étalées dans le temps
Un petit local, loué au cœur de la ville –Traverse des Capucins- permet déjà de tenir des permanences deux fois par semaine, d’organiser des ventes de produits locaux –et souvent « bio ». Puis viendra l’ouverture d’une épicerie participative, souhaitée en mars 2018, en attendant le supermarché coopératif qui, pour être viable, doit pouvoir s’appuyer sur l’adhésion de 1500 coopérateurs au moins, et trouver un local suffisant pour abriter une surface de vente et une surface de stockage. Et, bien entendu, il faut aussi un financement à la hauteur. Avec sagesse, « La Coop sur Mer » prévoit une ouverture en juin 2019, sur le secteur de Toulon centre, Toulon ouest ou Bas Faron.
Mais pour arriver à ce stade, c’est aujourd’hui qu’il faut s’engager, car les problèmes à résoudre sont multiples, et concernent tous les consommateurs, jeunes, moins jeunes, avec une âme de pionnier ou pas…
Pour expliquer et convaincre, des réunions d’information se multiplient, comme celle de samedi matin, animée par Emmanuelle. Il faut répondre aux questions de fond : « oui, le supermarché est ouvert à tous ceux qui s’engagent comme coopérateurs ; on doit pouvoir y acheter tous les produits de consommation courante, bio et conventionnels, car personne n’est exclu ; la défense de l’environnement, le respect des producteurs, sont des principes incontournables, tout comme l’accessibilité par des prix raisonnables. » La mixité sociale fait partie de l’ADN du projet : ici, il n’y a pas de marges confortables, pas de circuit long, et de la diversité…
Certains diront que ce projet est utopique : et pourtant, le modèle fonctionne aux États-Unis depuis 40 ans (17000 coopérateurs), à La Louve, à Paris, un an après son ouverture,(5800 coopérateurs), et dans d’autres villes de France et d’Europe !
Pour s’en convaincre, il suffit de venir aux prochaines réunions d’information et d’adhésion : elles auront lieu le 2 décembre au restaurant Le Petit Prince, le 9 décembre, à l’Archipel, toujours dans l’hyper centre toulonnais, entre 9h 30 et 11 h, et, enfin le 14 décembre, pour une réunion d’accueil des nouveaux adhérents. Le lieu de réunion sera précisé ultérieurement.
Notez également que La Coop sur Mer est invitée au Salon du Bien Être et y aura un stand, les 17,18, 19 novembre au Zénith de Toulon.
N.F.
photos : Des questions, des réponses…et une adhésion.
Le groupe « recrutement » explique, avec le sourire
