Une « épidémie » de cancers qui pourrait être évitée ? Encore une information spectaculaire, non vérifiée, penseront certains… Mais, cette fois, l’information vient des spécialistes du Centre Hospitalier Intercommunal de Toulon-La Seyne, en oncologie (Dr Pierre GUILLET), chirurgie ORL (Dr Bruno GUELFUCCI et Dr Alain BIZEAU), virologie (Dr Anne-Lise TOYER) et infectiologie (Drs Alain LAFEUILLADE et Emmanuel CHEVALIER). Un sujet délicat, qui sera abordé au cours d’une conférence de presse organisée à l’hôpital Sainte-Musse, le 10 octobre prochain.
Il s’agit, en fait, d’alerter les parents, mais aussi les jeunes adultes, sur les risques liés aux Papillomavirus humains (dits « HPV »). Il en existe plusieurs sous-types, et certaines de ces souches sont cancérigènes, responsables de 99% des cancers de l’utérus de la femme.
Un vaccin préventif, le Gardasil, protège contre quatre sous-types (6,11,16,18) et était particulièrement recommandé chez les filles. Depuis le mois d’août dernier, une nouvelle formulation (le GARDASIL 9) protège désormais contre neuf sous-types de HPV et la vaccination est étendue aux garçons, jusqu’à l’âge de 25 ans.
Cette vaccination étendue aux garçons est aujourd’hui une nécessité : d’après le Dr Pierre GUILLET, cancérologue au CHITS, et qui a été le premier à avoir l’idée de cette conférence de presse, « 40% des cancers ORL sont actuellement dus aux Papillomavirus humains », bientôt à égalité avec le tabac… Sans compter les cancers du pénis, de l’anus, du vagin…
Ce vaccin est sans effets secondaires, car on injecte seulement des protéines du virus, et non le virus entier inactivé. Reste à convaincre la population générale, dans un pays où l’on meurt encore de la rougeole, en refusant la vaccination…
N.F
