Un brevet pour un vaccin ? Peut-on faire breveter le soleil ?

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Dans industrie pharmaceutique, il y a surtout … industrie. En voici la démonstration.

Dans la crise, qui se veut sanitaire, que nous traversons actuellement beaucoup d’opposants mettent en avant les énormes bénéfices réalisés par l’industrie pharmaceutique ces derniers mois.  Après avoir estimé à 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires liés au vaccin contre la Covid-19 en février, puis à 26 milliards en mai, le duo américano-allemand BioNTech-Pfizer prévoit désormais d’écouler en 2021 pour 33,5 milliards de dollars de vaccins (sans compter la troisième dose). BioNTech-Pfizer – qui se partagent à 50-50 les dépenses et les bénéfices liés au vaccin – comptent vendre 2,1 milliards de doses à travers le monde. Ce qui fait planer un doute sur la nécessité même de leur trouvaille et de sa troisième injection nécessaire mais peut-être pas suffisante.

« Un brevet ? Peut-on faire breveter le soleil ?”
Pour que cesse cette suspicion quotidienne sur l’industrie pharmaceutique et les médecins « médiatiquement forts » qui la défendent quotidiennement, il suffirait (peut-être) de passer les vaccins actuels découverts en partie par des subventions publiques dans le domaine public pour les laisser plus abordables aux millions de personnes en ayant besoin.
Impossible diront les thuriféraires, les laboratoires doivent y trouver leur bénéfice. Faute de quoi ils n’investiront plus dans le recherche ! Oubliant au passage le partenariat public-privé (opération « Warp Speed » de Donald Trump) qui a permis de trouver un vaccin contre la Covid-19 dans un temps record.

« O tempora, o mores »

Jonas Salk : “Un brevet ? Peut-on faire breveter le soleil ?”

Les temps changent car, il n’y a pas si longtemps, Jonas Salk après ces premiers succès pour un vaccin contre la grippe pour les combattants de la Seconde Guerre mondiale, Jonas Salk découvre un vaccin contre la poliomyélite en 1953. Après l’avoir testé sur lui-même, sa famille et quelques volontaires, il annonce au monde sa découverte le . Après avoir été testé sur plus d’un million d’enfants, le vaccin est déclaré efficace le par l’Université du Michigan. Il choisit de ne pas le faire breveter pour le laisser plus abordable aux millions de personnes en ayant besoin. Selon les estimations, il aurait ainsi renoncé à un bénéfice d’environ 7 milliards de dollars.

Mais aujourd’hui l’industrie pharmaceutique se préoccupe-t-elle encore de son utilité sociale ?

Laurent di Gennaro

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