Un avion de l’aéronautique navale est retrouvé

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60 ans après s’être abîmé en mer, un avion de l’aéronautique navale est retrouvé

Le 20 novembre 2020, le navire océanographique Pourquoi Pas ? de la Flotte océanographique française, opérée par l’Ifremer, et de la Marine nationale, équipé de son robot téléopéré Victor 6000, alors en travaux scientifiques sous-marins au sud de Porquerolles, a retrouvé l’épave d’un avion Aquilon reposant à plus de 2 400 mètres de fond.

Les inscriptions figurant sur son empennage ont permis de retracer l’histoire de cet aéronef et de son pilote. L’accident était survenu le 13 juin 1960 alors que le pilote de l’Aquilon 203 n°83 de la flottille 11F terminait sa qualification à l’appontage sur le porte-avions britannique HMS Ark Royal croisant au large de Hyères. Au cours du dernier catapultage avant le retour vers la base de Hyères, l’Aquilon n°83 tombe à l’eau et coule immédiatement. Son pilote, le Maître Jean LEGOUHY, âgé de 27 ans, disparaît avec lui.

Rappels : L’Aquilon est le premier avion à réaction opérationnel dans la Marine. Construit à partir de 1952 par la Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Est (SNCASE) à Marignane, il sera décliné en différentes versions et utilisé en unités de 1955 à 1966. Avion de transition, l’Aquilon aura permis à l’aviation embarquée de s’initier au réacteur, offrant un successeur au Hellcat pour la mission de chasse tout-temps, et côtoyant le Corsair qui demeura le maître des missions d’assaut jusqu’en 1964. Le dernier vol officiel de l’Aquilon dans l’Aéronautique navale a lieu le 30 juin 1966.

Cet aéronef de l’État est désormais protégé au titre du code du patrimoine et de ses dispositions relatives aux biens culturels maritimes.

 

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