TRANSPORTS
Nos transports publics sont-ils en passe de disparaître progressivement ?
La question se pose sérieusement devant l’érosion constante des recettes qui les met en péril.
Les recettes provenant des voyageurs sont en baisse même si la qualité de l’offre augmente. D’aucuns pourraient fustiger la gratuité… mais elle ne concerne que 13% des voyageurs dont le nombre régresse en même temps qu’ils sont plus nombreux à bénéficier de tarifications avantageuse… Celles-ci ont été mises en place pour favoriser l’utilisation des transports en commun. Pas seulement ! Ainsi, en 2014 -année électorale marquée par la crise- les tarifs ont été gelés. Sans que le nombre d’usagers augmentent.
Résultat : les recettes commerciales ne couvrent plus que 31% des coûts d’exploitation… soit une baisse de 10% en moins de 10 ans ! Pour le reste, il faut bien trouver des ressources et c’est dans les poches de chaque citoyen que se fait une discrète quête… via les impôts locaux car les versements transports des entreprises stagnent.
La conclusion est double : il faut que la fréquentation augmente et les tarifs également. Pour l’Union des Transports Publics, il est nécessaire de créer une réelle attractivité du transport public et une montée en gamme de l’offre… De ce point de vue, l’agglomération toulonnaise est plutôt bien positionnée mais l’étouffement commande de nouvelles et rapides offres en matière de transports et de circulation.
José Lenzini
