Toulon : Une soirée consacrée à la vaccination.

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Mieux se défendre par la vaccination : un forum pour responsabiliser les professionnels de santé … et les familles.
L’Association de Praticiens hospitaliers pour l’information médicale et scientifique du CHITS organise, le jeudi 29 mars, de 19 h 30 à 22 h 30, à l’Hôpital Sainte-Musse, une soirée consacrée à la vaccination.

Au programme

Le Dr Yannick KNEFATI et le Dr Gilles HITTINGER s’engagent pour améliorer la couverture vaccinale.-La défense immunitaire : comment l’améliorer ?

Docteur Benoît Faucher, docteur Diane Cerrutti, service de Médecine Interne (Hôpital Georges Sand, La Seyne)
-La vaccination des enfants.
Docteur Paul Casha, service de Pédiatrie, Hôpital Ste Musse, Toulon
-Vacciner les adultes : pourquoi, quand, comment ?
Docteur Gilles Hittinger, service d’infectiologie, Hôpital Sainte-Musse, Toulon.

 

Le sujet est particulièrement sensible, alors que le gouvernement rend obligatoire onze vaccins pour les enfants nés après le 1er janvier 2018. Le sujet est aussi d’actualité alors que plusieurs départements sont touchés par une épidémie de rougeole, et qu’une jeune femme, non vaccinée, en est morte. Une maladie qui ne devrait plus nous concerner, si le taux de vaccination était suffisant. Mais la France, dans ce domaine, n’est pas un bon élève, et la désinformation ajoute à la confusion.

-« Nous ne souhaitons pas polémiquer sur ce sujet, insiste le Dr Yannick KNEFATI, président de l’APIMS, mais au contraire apporter des informations scientifiques validées. Ce forum s’adresse à tous les professionnels de santé, et particulièrement aux médecins généralistes qui doivent souvent répondre aux inquiétudes des familles. Notre souhait est de les remobiliser… »
Car les « fausses informations » ne concernent pas seulement le milieu politique : la santé est une priorité pour les français, qui sont donc exposés à entendre tout…et son contraire !

Des « fraudes scientifiques »
En 1998, un médecin anglais annonce que le vaccin R.O.R (rougeole, oreillons, rubéole) risque de provoquer l’autisme. Ses travaux ne reposent sur aucune démarche scientifique et il sera interdit d’exercice. Mais le mal est fait et aujourd’hui encore, des parents sont hostiles à ce vaccin, qui a sauvé de nombreux enfants. Résultat : depuis le mois de novembre 2017, 913 cas ont été recensés en France. Or la rougeole est non seulement une maladie très contagieuse, mais ses complications peuvent être très graves, avec des atteintes pulmonaires ou neurologiques.

-« Si la couverture vaccinale était suffisante, nous pourrions éviter de graves situations épidémiques pour la plupart des maladies transmissibles, » souligne le DR Gilles HITTINGER, du service d’infectiologie, qui intervient également dans le cadre de ce forum, et reçoit en particulier les voyageurs, exposés aux maladies tropicales. « Au niveau mondial, le vaccin a déjà permis d’éradiquer la variole et bientôt la poliomyélite. Par contre, en France nous ne sommes pas bons au niveau du vaccin contre le papillomavirus qui concerne les adolescents : les pays anglo-saxons font beaucoup mieux que nous ! Il y a également des progrès à faire, en faveur du vaccin contre l’hépatite B. »

Le Dr KNEFATI sait que convaincre ceux qui sont hostiles à toute forme de vaccination, demande du temps et de la pédagogie, car « on s’adresse à une population en bonne santé » qui ne voit pas toujours l’intérêt du vaccin. Mais pour lui, comme pour tous ses confrères qui doivent intervenir lors de cette soirée, « il s’agit d’abord de protéger les enfants ». C’est pourquoi, également, rendre « obligatoires » les onze vaccins, dont huit n’étaient jusqu’alors que « conseillés », est « une bonne chose ».

N.F.

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