C’est un rendez-vous que Marie Beaufort, pharmacienne biologiste, ne manque jamais : chaque mardi, sur le toit de l’hôpital Sainte-Musse, à Toulon, elle relève les rubans du capteur de pollens, avant de les analyser.
Ce capteur dépend du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) *, basé dans la région lyonnaise, et créé en 1996. Les relevés polliniques existent à Toulon depuis 22 ans .
-« Au fil des années, je constate une augmentation des pollens et une modification du calendrier. Cette année, par exemple, l’hiver a été très doux, et les pollens de cyprès ont commencé à circuler dés la mi-janvier. Cette année encore, je peux parler d’une « explosion » des pollens d’oliviers. La pollution est un facteur aggravant, et il est donc très important d’informer la population et les personnes à risque, en particulier. »
Le Dr Marie Beaufort suit un protocole précis après l’analyse des pollens : « en fonction des résultats, des « alertes » qui indiquent les pollens responsables d’allergies et leur niveau de risque, sont envoyées aux médecins qui en font la demande ; aux mairies intéressées, comme Toulon ou La Garde (qui diffusent l’information sur les panneaux lumineux) et, bien entendu, au RNSA. »
Avec le réchauffement climatique, les seules périodes de « calme » pollinique, se situent entre la mi-juillet et septembre… à condition de ne pas être trop sensibles aux pollens des herbacées et des graminées, qui se développent en été. Dans ce domaine, il n’y a pas de « vacances » pour les risques allergiques…
N.F.
Photo : Marie Beaufort, sur le toit de l’hôpital, récupère les pollens « aspirés » par le capteur.