Maladies cardiovasculaires : elles tuent 6 fois plus de femmes que le cancer du sein.

1

« Urgence sociétale »: c’est le message lancé jeudi soir lors de la conférence  qui s’est tenue à l’hôpital Sainte-Musse.

Il y avait peu de monde, au CHITS, pour suivre cette conférence consacrée au cœur, aux artères, et aux pathologies associées, et c’est regrettable, car de nombreuses informations pratiques ont été partagées, en particulier en direction des femmes, qui méconnaissent les risques auxquels elles sont exposées.

Le Dr Jean-Noël Poggi, chef de service de médecine vasculaire au CHITS, a d’ailleurs parlé d’une « bombe à retardement »…
Le Dr Camille Chiabrando, intervenant ensuite, a détaillé avec précision l’évaluation du risque cardiovasculaire.
Le Dr Léonie Gey, médecin vasculaire à l’hôpital Sainte-Musse, a abordé un problème qui préoccupe les hommes comme les femmes : l’hypertension artérielle.
Encore une fois, conseils pratiques, examens complémentaires, et acceptation d’un traitement à vie : «  une hypertension mal contrôlée est responsable de 30% des infarctus, 42% de maladies rénales ».
Les risques sont multipliés par 9 chez les hommes, par 4 chez les femmes.

Alimentation et activité physique
Les conduites alimentaires ont un lien direct avec le diabète, le cholestérol, l’obésité. Florence Milhes, diététicienne, a démontré que la prévention était possible et déconseillé, une fois encore, tous les produits ultra transformés, le sucre, l’alcool, les sodas..

Pas d’alimentation punitive : les noix, par exemple, c’est bien meilleur qu’une pâtisserie industrielle…
Steven Laujac, ingénieur hospitalier, a parlé d’un domaine d’actualité qui concerne les jeunes comme les vieux : la sédentarité. Être collé à un écran, petit ou grand, présente des risques qui touchent toutes les générations. Exemples, conseils, adresses : tout a été dit sur un sujet qui ne laisse personne indifférent.

Isabelle Chantraine, tabacologue à Sainte Musse, a rappelé que le tabac est la première cause de mortalité évitable… Chacun le sait… mais s’arrêter est bien plus complexe.

Même quand on sait qu’il y a 4000 substances nocives dans la fumée rejetée après combustion. Avec précision, Isabelle Chantraine a procédé à « l’autopsie du meurtrier », mais souligne que le patient qui entame un sevrage doit être « soutenu et aidé ». L’acupuncture, la sophrologie, l’hypnose sont également des aides efficaces.

Les risques méconnus chez les femmes
Dernière intervenante, le Dr Sophia Bensedrine, médecin vasculaire à Six Fours a évalué la progression des infarctus chez les femmes de 35/54 ans et ce chiffre qui doit inquiéter : chaque jour, 200 femmes meurent d’une pathologie cardiovasculaire. Les facteurs hormonaux jouent un rôle dans ce domaine, comme la contraception, la grossesse, la ménopause…

Apprendre à détecter les signes de l’infarctus, faire du dépistage : une nécessité, et, désormais, une urgence.

Nicole Fau

Cette journée d’information était organisée avec MProvence

1 COMMENT

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.