Toulon : Un accord cadre de partenariat scientifique

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Ce matin, signature d’un accord cadre de partenariat scientifique entre le Centre Hospitalier Intercommunal Toulon-La Seyne sur Mer et l’Université de Toulon

Depuis plusieurs années, conscients des besoins et des enjeux de l’innovation biomédicale, les équipes des laboratoires de recherche de l’université de Toulon (UTLN) et les équipes médicales du C.H.I.T.S collaborent dans le cadre de travaux conjoints de recherche dite « translationnelle*», c’est à dire en alliant recherche fondamentale (en laboratoire) et recherche clinique (sur le patient). Ces projets communs visent à développer de nouvelles applications biomédicales fournissant aux praticiens une aide thérapeutique ou au diagnostic indéniable.

Afin de soutenir cette activité, favoriser les meilleures réalisations et développer un pôle d’excellence local autour des biotechnologies, le C.H.I.T.S. et l’UTLN ont décidé de collaborer pour cette activité émergente.

La signature de cet accord bilatéral aura lieu ce matin à 10 heures sur le site de l’hôpital Sainte Musse à Toulon, entre le Directeur du C.H.I.T.S., M. Michel PERROT et le Président de l’ULTN, M. Eric BOUTIN, en présence M. Hubert FALCO, Président du Conseil de Surveillance du C.H.I.T.S.

Les enjeux de l’accord Cadre
Mise en place d’un pôle biomédical d’excellence sur l’aire toulonnaise
Elaboration et mise en œuvre de protocoles de recherche translationnelle, clinique et 
épidémiologique
Développement de prototypes de dispositifs médicaux ou de tout type d’innovations (logiciels, …) 
relevant de la prise en charge de patients au sein du C.H.I.T.S ou intéressant les deux établissements 
conjointement
Rédaction commune de publications
Valorisation de produits de la recherche (brevets…)

Un exemple de recherche Translationnelle *
ginoux_023En collaboration avec les praticiens du laboratoire du sommeil de l’hôpital Sainte Musse, l’équipe Signal et Images du laboratoire LSIS de l’Université de Toulon a mis au point un appareil de détection sans contact des apnées du sommeil. Composé de capteurs à ultrasons agencés en arc de cercle au-dessus du lit, il permet désormais de s’affranchir de l’inconfort des canules nasales des dispositifs actuels.

 

« Depuis de nombreuses années, différents indices permettant d’évaluer la fragmentation du sommeil ont été proposés. Mais aucun d’entre eux ne fournissait le seuil à partir duquel le sommeil peut être considéré comme fragmenté. Ils n’en donnaient qu’une valeur relative, explique Jean-Marc Ginoux. Si l’on vous informe que vous avez une glycémie égale à 3 g/L mais que vous ignorez qu’elle est considérée comme normale autour de 1 g/L cela ne vous donne aucune indication sur votre état ».

En s’appuyant sur une étude réalisée par le Docteur Matéo-Champion, en collaboration avec l’Institut de Recherches Biomédicales des Armées (IRBA), les recherches du LSIS ont permis de fournir la valeur du seuil à partir duquel le sommeil peut être considéré comme fragmenté. L’IDS conçu par Jean-Marc Ginoux et ses collègues a depuis été automatisé par la création d’un programme et implémenté dans le logiciel des ordinateurs du laboratoire de sommeil du CHITS. Fournissant ainsi aux praticiens hospitaliers une aide au diagnostic.

Le programme a été mis en ligne gratuitement (http://lsis-sdic-01.lsis.org/sdic/), à disposition des médecins du monde entier. Des protocoles de recherches sont actuellement en cours en collaboration avec les CHU de Poitiers et Dijon.
L’appareil sans contact a quant à lui fait l’objet d’un dépôt de brevet français et européen de la part de l’Université de Toulon et du Var. L’équipe Signal et Image est aujourd’hui à la recherche d’investisseurs souhaitant le développer.

Grâce à l’initiative du Professeur Moreau, les axes de recherches du Docteur Jean-Marc Ginoux et de ses collègues initiés en 2011, ont permis de tisser des liens entre les praticiens hospitaliers du CHITS et les chercheurs du LSIS. Ces derniers seront ce matin formalisés par la signature d’un « accord-cadre » entre l’hôpital Sainte-Musse et l’Université de Toulon permettant à l’ensemble des laboratoires universitaires d’ouvrir de nouveaux axes de recherche.

 

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