L’information ne fera pas la Une des journaux, pourtant elle est particulièrement intéressante pour comprendre notre société.
Un homme, mort depuis six ans, vient d’être découvert, dans son appartement. Non pas à cause d’une absence inquiétante, de sa boîte à lettres jamais vidée, ou d’odeurs nauséabondes… Non, les voisins ont alerté les gestionnaires de l’immeuble à cause des nuisances causées par les pigeons. Des pigeons qui avaient investi l’appartement, une fenêtre s’étant ouverte après une tempête. Donc, en 2020, on peut mourir dans la solitude la plus complète, dés lors que les versements de la retraite et les prélèvements bancaires se font automatiquement. La seule alerte rapide vient en général des impayés de loyers, par exemple. Mais cet homme seul avait un handicap supplémentaire : il était propriétaire de son appartement…
En 2020, pour autant, rien n’est absolument noir, ou blanc ! En même temps que cette modeste information, on peut se féliciter de l’élan de générosité en faveur de nos amis libanais, des attentions portées aux plus vulnérables pendant le confinement, des efforts des soignants, des auxiliaires de vie si mal payés… Mais, aujourd’hui, j’avais simplement envie de parler de ce mort solitaire….
N.F
